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Les cégétistes de l’armement et de l’aéronautique, sont venus manifester lors de la séance de clôture du CESR. Pour le gel des restructurations envisagées.

Le caractère institutionnel des sessions du conseil économique et social de Poitou-Charentes, a quelque peu été troublé lundi après-midi, lors de la séance de clôture de la docte assemblée. Une manifestation syndicale d’environ cent cinquante cégétistes des usines d’armement et d’aéronautique de Vienne et de Charente, était en effet organisée aux portes de l’hôtel de région, pour protester contre les projets de restructuration de leurs entreprises.

Parmi les participants venus avec leurs banderoles, des délégations des Unions CGT de la Vienne et de Charente et de la DCN de Ruelle, du groupe SNECMA, de la SAFT, de Sextant Avionique, de la SOCEA, etc. Objectif : assister aux débats des socio-professionnels. Une façon de mettre le feu aux poudres dans un hémicycle peu habitué aux provocations extérieures.

Une démarche qui n’était manifestement pas du goût du président, Claude Roulleau qui, après d’âpres négociations, a tout de même accepté que, par délégations tournantes d'une vingtaine de personnes, les manifestants assistent à la session. Mais sans les banderoles et dans le calme.

L’État en retard de paiement

L’essentiel des discussions de cette séance de clôture s’est articulé autour du rapport de la commission de synthèse finances et plan, présenté par Mme Vigneron.

Tous les rapports ont été adoptés, sans que les prises de position diverses, en particulier de la CGT ne modifient les conclusions des commissions ad hoc. Dans l’esprit des documents présentés à la séance d’ouverture. Du moins pour ce qui concerne la formation professionnelle continue et l’apprentissage ; la compétitivité des entreprises et l’emploi ; le développement rural et maritime, l’éducation, etc.

A propos de l’avenant sur le contrat de plan, le retard dans le financement de l’État a été regretté par plusieurs intervenants. Quant à l’enseignement supérieur et à la recherche, l’assemblée a insisté sur l’urgence du laboratoire de médecine et sur la construction du laboratoire des sciences pour l’ingénieur au Futuroscope. Sans oublier les travaux prévus pour le CREPS.

Dans le domaine économique, le vœu de la CGT proposant une étude des aides aux entreprises a été repoussé. De même que le souhait du même syndicat demandant le gel immédiat des projets de restructuration des industries aéronautiques et d’armement. A la place, la commission concernée a présenté un texte « adouci » voté par 43 voix pour, 7 contre et 4 abstentions. Seule, la délégation CGT a voté contre. Avec ce mot de l’un de ses représentants (M. Jallais) : « On avait bien l’impression qu’on voulait nous vendre un chat dans un sac.

C'est exactement ce qui se passe ».

Jacques Furlan

Photo : Cent cinquante manifestants, CGT pour la plupart, sont venus avec leurs banderoles, lundi devant l’hôtel de région