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Le tribunal de commerce de Thiers a refusé, vendredi dernier, la location-gérance du groupe Dapta-Malinjoud, propriétaire de Ranger à Montmorillon, qui avait été sollicitée par le comité d’entreprise afin de faire « éclater » le groupe. Les comités d’entreprise de toutes les divisions du groupe étaient représentés, vendredi, à Thiers, dont celui de Ranger.

Ce fut donc l’occasion de faire le point sur les différents plans de reprise présentés auprès de ce tribunal de commerce. « On en dénombre actuellement cinq nous a précisé Michel Multeau, délégué CGT de Ranger. L’un émane du groupe Coval que l’activité « bois » intéresserait. Le deuxième vient du groupe financier Valois et le troisième de la société Thermoz-Walles, filiale d’Euromeca. Tous deux semblent plus attirés par l’activité décolletage que par le bois…. Un quatrième plan a été déposé par Amaretto, dont on ne sait rien, et, enfin, il y a le plan de reprise présenté par le PDG actuel de Ranger, M. Roques, qui représente IFI, le groupe financier propriétaire de Dapta-Malinjoud en redressement judiciaire, comme on le sait. Seul, ce dernier permettrait la continuité, les autres plans imposant une cessation d’activité... ».

Le tribunal de Thiers va réfléchir sur ces dossiers durant les deux semaines qui viennent et il devrait se prononcer avant le 14 juillet. Mais on ne verra pas le bout du tunnel pour autant à Montmorillon puisque le tribunal de commerce de Paris devra, à son tour, se prononcer sur le sort d’IFI ! Vous suivez ?..

La CGT déplore, de son côté, que le secret le plus absolu soit observé sur ces plans de reprise. Seuls, Coval et Valois auraient proposé de donner quelques éclaircissements aux salariés dans l’angoisse...

Car à Montmorillon, on ne se fait guère d'illusions sur une issue sans casse.

J-L R