1631029/06/1996POITIERS
Vendredi, des employés du centre hospitalier Henri-Laborit étaient en grève et ont manifesté leur colère devant le pavillon Pinel où se tenait le conseil d’administration, sous la présidence de Jean-Yves Chamard. Il devait statuer ce jour-là sur les projets médicaux et le projet d’établissement des cinq ans à venir.
La CGT juge que ce projet « porte un coup aux secteurs, accélère l’exclusion des soins, accentue au nom des économies les restructurations sur tous les besoins des services, et supprime et déqualifie les postes ». En ce qui concerne les suppressions de postes, la CGT et la CFDT accusent la direction de vouloir licencier les agents de service hospitalier si les suppressions de postes d’infirmiers ne sont pas acceptées. « Nous avons beaux être présidé par un « ingénieur social » (Jean-Yves Chamard), la centaine d’emplois supprimés en quelques années rend le centre Laborit, responsable de l’augmentation du nombre de chômeurs », déclare Jean-Daniel Blusseau, secrétaire de la CGT. De plus, la CGT et la CFDT protestaient contre le fait que les agents de service hospitalier ne soient pas titularisés comme le prévoit l’accord national sur l’intégration des titulaires de la fonction publique.
Gérard Hinereng, membre du syndicat CFDT, déclarait vendredi : « Il y a trop d’incohérences entre la volonté de renforcer la qualité des soins en supprimant ou en transformant des postes ».
La CFDT dénonce « l’absence de réelle concertation » entre la direction de l’hôpital et les représentants du personnel et également le fait de n’avoir été consulté pour le projet qu’après sa rédaction ».
Après en avoir pris connaissance, la CGT et la CFDT ont d’ailleurs voté contre et FO s’est abstenu.
Photo: Plusieurs dizaines de personnes présentes
le 18/06/2025 à 08:52
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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