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Dernier comité d’entreprise hier matin avant les vacances, à l’entreprise de porcelaine de Chauvigny. La menace de cinquante licenciements plane toujours.

Une soixantaine de salariés de la porcelaine Deshoulières se sont retrouvés hier soir dans une salle communale de Chauvigny pour écouter les délégués syndicaux qui, le matin même, avaient assisté au comité d’entreprise dans le cadre du plan social. Le dernier avant les vacances puisque l’entreprise ferme ses portes ce soir. « Yves Deshoulières a réaffirmé sa volonté de diminuer le temps de travail et les salaires de 10 %, ou bien de licencier cinquante personnes. Mais nous n’avons pas de garantie que, s’il y a baisse du temps de travail, il n’y aura pas aussi licenciements ».

La réunion d’hier soir était aussi l’occasion de faire le point des démarches des syndicalistes. Après l’assemblée générale tenue il y a quinze jours, ils ont demandé au PDG l’ouverture d’une négociation sur la diminution du temps de travail sans perte de salaire ; une réunion devrait avoir lieu fin août. La CGT, accompagnée par la CFDT, a également été reçue par le vice-président du conseil régional Claude Moreau et le directeur de cabinet de Jean-Pierre Raffarin.

Les responsables syndicaux ont demandé l’intervention de la nouvelle banque des PME pour renflouer l’entreprise en fonds propres ; cette banque ne fonctionne pas encore mais la région s’est engagée à poser la question du renflouement au chef d’entreprise. Ils ont aussi proposé d’utiliser les crédits de l’après chantier de Civaux, qui sont ouverts depuis un an et sont à peine entamés. Ils permettraient de réduire le temps de travail en créant des emplois, avec possibilités d’emplois gratuits pour la porcelaine.

La formation a également fait l’objet de leur intervention puisqu’elle n’existe pratiquement pas dans l’entreprise. Avec les fonds de l’AGEFOS-PME et de la CRAMCO, un plan de formation pourrait se faire pour tout le personnel ce qui serait « un ballon d’oxygène social » en cas de reconversion obligée. Enfin la CGT et la CFDT ont sollicité la région pour qu’elle aide l’entreprise à trouver des débouchés commerciaux.

Ce soir, les 375 salariés sont en congé. Ils reprendront le travail le 26 août au lieu du 19, après une semaine de chômage technique. Mais ils sont décidés à rester vigilants et à bien préparer leur rentrée sociale.

O M