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Les responsables de cette société de sous-traitance automobile ont annoncé un plan de restructuration au comité d’entreprise : 55 salariés concernés

Mercredi, le président de la République, à l’invitation de son ministre des PME-PMI, Jean-Pierre Raffarin, est venu prendre le pouls des entreprises du secteur châtelleraudais. La rencontre a eu lieu chez ARI, dont le « chef d’orchestre » est M. Dominique Lenoir, président de l’Union patronale de la Vienne. Parmi la quinzaine d’entrepreneurs conviés à cet après-midi de réflexion, Alain Fabris, dirigeant avec son frère Max de la société du même nom, implantée en zone industrielle Nord. Activité de Fabris, à 80 % la sous-traitance pour le secteur automobile.

Au président Chirac, Alain Fabris a pu faire part d’un grand nombre de considérations puisque deux jours avant, il avait annoncé un plan de restructuration au comité d’entreprise concernant 55 salariés. Ce plan comporte les mesures suivantes : 17 licenciements secs, 18 départs en pré-retraite FNE, 6 départs en retraite progressive et 14 reclassements internes, des salariés employés dans les services administratifs vont être affectés à la production.

Les raisons de cette mesure ? Une concurrence internationale âpre et des marges bénéficiaires qui diminuent à rythme soutenu, dans un secteur, celui de l’automobile, confronté à de nombreux soubresauts, d’où la nécessité de s’adapter.

Avec un effectif de 500 personnes, Fabris bénéficie d’un plan de charge correct mais, selon ses responsables, la pérennité passe par un réajustement.

La société Fabris qui va souffler ses cinquante bougies en 1997, est la concrétisation du travail extraordinaire effectué par deux frères, Eugène et Quentin. Après la Seconde Guerre mondiale, dans un modeste atelier de la rue des Loges, ils ont démarré leur activité d’usinage de pièces métalliques ; 15 salariés en 1950, 80 en 1960 avec un déménagement rue Aglophile-Fradin. En 1971, arrivée en zone industrielle et en 1986, extension des locaux atteignant 19.500 mètres carrés de surface couverte. Avec son demi-millier de collaborateurs, Fabris a conservé son caractère familial et ses responsables affirment leur souci de transparence dans l’information, déclarant privilégier les relations humaines, même dans les moments difficiles.

Patrick Gonin