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1633303/08/1996MONTMORILLON

ESCALUX CHOISIT CHAUVIGNY

L’usine d’escabeaux s’installera à Chauvigny à la fin 1997. Une perte sèche de 43 emplois pour Montmorillon.

L’an dernier, la société Escalux avait laissé place à la société nouvelle Escalux. A l’issue d’une procédure de redressement judiciaire qui s’était soldée par une trentaine de licenciements, le directeur Didier Ginet était remplacé par Jean-Philippe Ranger, un proche de la nouvelle équipe municipale.

Il y a quelques semaines, la direction d’Escalux faisait connaître son intention de déménager pour des bâtiments plus vastes et plus fonctionnels. Elle demandait alors à la ville la construction d’un atelier-relais (quinze millions de francs financés par la collectivité) en précisant bien qu’elle avait des contacts avec d’autres municipalités. Autrement dit, si elle ne trouvait pas son bonheur sur place, elle irait voir ailleurs.

La déception du maire

La direction d’Escalux vient de se prononcer en faveur de Chauvigny pour cette future installation. La nouvelle a même été annoncée en comité d’entreprise. Les salariés, quant à eux, refusent d’approuver ce choix d’autant que la moitié d'entre eux sont actuellement en vacances. Toutefois, la CGT ne cache pas son attachement à la cité des macarons.

Une délégation de syndicalistes a rencontré le maire Guillaume de Russé. Le premier magistrat a réaffirmé que la ville avait fait plusieurs propositions à Escalux en précisant à nouveau qu’elle ne pouvait financer un atelier-relais de quinze millions : « Néanmoins, a expliqué le maire, il existe la solution de la SICOMI et celle de La Trutte de Saulgé dans le cas où le futur repreneur de la SCP-Ranger ne désirerait pas la conserver ».

« Seulement, ajoute le maire, Jean-Philippe Ranger, directeur d'Escalux, veut du ferme et du définitif immédiatement, sinon l’usine déménagera à Chauvigny dans les locaux de BAC. Je ne comprends pas très bien ce comportement et je m’interroge sur cette volonté de vouloir quitter Montmorillon. Nous avons pourtant soutenu les actuels dirigeants lors de la reprise l’an dernier.

La SCP-Ranger dans l’expectative

De son côté, M. Ranger refuse les propositions municipales qu’il ne juge pas entièrement satisfaisantes : « Nous avons choisi de nous installer dans les anciens locaux de BAC à Chauvigny. Ils sont suffisamment vastes pour nous accueillir. La décision a pu être prise rapidement car le propriétaire des entrepôts, le groupe Lafa d’Aurillac (NDLR : même holding que la SCP-Ranger), avait décidé d’y cesser toute activité avant même son redressement judiciaire. Nous n’aurons donc pas à attendre le jugement du tribunal de commerce de Thiers pour conclure l’affaire.

Pour l'instant, les dirigeants d’Escalux travaillent encore sur le dossier notamment pour la mise en place d’un service d’autobus qui transporteraient quotidiennement le personnel de Montmorillon à Chauvigny.

L’entreprise voisine, la SCP-Ranger, n’est pas encore fixée sur son sort. Le tribunal de commerce de Thiers vient d’ailleurs de prolonger la période de redressement judiciaire. Le dépôt légal des dossiers de reprise a été fixé au 30 août. Ce n’est donc pas avant fin septembre que l’on connaîtra avec certitude l’avenir de l’entreprise. La CGT n’est cependant pas très optimiste et craint que l’opération ne se termine par plus d’une centaine de suppressions de postes. Affaire à suivre.

William Richard

Photo : L’entreprise avait déjà licencié 30 salariés l'an dernier

 

 

le 24/06/2025 à 11:02

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

déménagement, emploi, groupe

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