1634021/08/1996POITIERS
Quel avenir pour le site Schlumberger de Poitiers ? s’interroge la CGT alors que les salariés ont été informés d’un plan industriel.
L’inquiétude règne au sein des salariés de l’établissement Schlumberger de Poitiers qui emploie 522 personnes L’Union départementale CGT mettait l’accent là-dessus, hier, car, avec leur feuille de paie de juillet, les salariés ont reçu un document évoquant un plan industriel. D’où la question du syndicat : « Quel avenir pour le site Schlumberger de Poitiers ?, alors que le plan prévoirait l’installation à Chasseneuil de l’activité électronique de l’unité de Poitiers.
On évoque donc « la réalisation et l’exploitation d’un investissement industriel majeur pour la production de compteurs électroniques » », sur une extension de 5.000 m2 à Chasseneuil, mais aussi la reconfiguration progressive de l’établissement de Poitiers. On y apprend en conclusion que « pour gérer au mieux ces évolutions, la direction mettra en place les concertations nécessaires ».
Toutefois, fait remarquer la CGT, l’information n’a pas été donnée au comité central et les syndicats n’étaient pas au courant de ce plan industriel dépeint, aujourd’hui, comme « un mauvais coup de l’été ! ». La CGT se dit donc persuadée que le site de Poitiers (ancienne Compagnie des compteurs), consacré à la construction de compteurs électromécaniques, est en grand danger.
« En clair, souligne-t-on à la CGT, la direction appelle de tous ses vœux une collaboration très étroite avec notamment les élus du personnel pour externaliser 240 personnes et mettre au point un volet social incluant le licenciement de 280 salariés ». Le syndicat refuse donc cette stratégie dans un contexte d’aisance financière à l’échelon global de Schlumberger. « Ce n’est pas une affaire de marchés, mais une manœuvre pour dégager encore plus de profits par des transferts d’activités. En clair, c’est l’ensemble de l’établissement de Poitiers qui est menacé et alors que se développent les embauches précaires et un plus de flexibilité pour ceux déjà en place ».
Et de mettre en avant que « tout est fait pour accélérer la casse », tandis qu’on peut se demander où mènent les délocalisations programmées vers la Hongrie et le Portugal et où sont déjà partis deux anciens directeurs de Poitiers. « Gardons nos usines, avance-t-on à la CGT, il faut que ça devienne un leitmotiv pour l’ensemble de la population de Poitiers ! ».
le 24/06/2025 à 11:39
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org