CGT

Se connecter

La ville de Montmorillon était morte hier jeudi. Morte pour soutien aux salariés de l’usine Ranger dont plusieurs dizaines voire plus d’une centaine sont menacés par le licenciement ou le départ en préretraite. Par solidarité, les commerces ont fermé leurs portes hier jeudi durant deux heures.

Salariés, élus, administrés ou commerçants ont participé à une manifestation de soutien à l’entreprise qui fut longtemps le fleuron de la ville dans le domaine économique. Au début des années 1980 en effet, l’usine Ranger comptait encore 1.200 employés. A la suite de redressements et de dépôts de bilan, l’entreprise n'emploie plus que 410 personnes et le groupe propriétaire de Ranger a été placé en redressement judiciaire il y a plusieurs mois.

C’est d’ailleurs aujourd’hui vendredi que le tribunal de commerce doit rendre son jugement concernant la reprise de l’usine. Les noms de deux groupes sont avancés, Valois et Cauval, et préconisent de nombreux licenciements. Tous à Montmorillon espèrent que cette mobilisation puisse faire pression sur les juges « afin qu’ils prennent véritablement en compte les problèmes humain et économique que peuvent représenter des licenciements dans cette zone rurale ».

Cette journée de mobilisation avait débuté le matin à Poitiers avec une manifestation d’environ deux cents salariés de Ranger sur la place d’Armes. Ceux-ci ont ensuite pris la direction des conseils général et régional pour y être reçus et faire part de leurs craintes.

W R

Photo : Des salariés de Ranger ont manifesté hier matin sur la place d’Armes de Poitiers