CGT

Se connecter

L’usine Ranger de Montmorillon a été attribuée au groupe Valois. Reste aux salariés à négocier un savant mélange de licenciements et de préretraites

Hier vendredi, la ville de Montmorillon était soulagée. Soulagée que le tribunal de commerce de Thiers choisisse la Financière de Valois qui affichait les meilleures promesses sur le plan social. Son concurrent Cauval était quant à lui plus expéditif avec 95 suppressions d’emplois et 65 personnes en formation durant six mois.

Les salariés de l’entreprise Ranger, spécialisée dans la fabrication de cuisines, laissaient hier le sentiment d’être rassurés tout en sachant qu’au moins une trentaine de leurs collègues devraient quitter bientôt l’usine. Au nom du comité d’entreprise, Michel Garreau faisait part d’une satisfaction mesurée : « Ça aurait pu être pire, explique-t-il. Le plan Valois avance 36 licenciements et 33 FNE et nous avons bon espoir de faire glisser ces départs en préretraite dans les suppressions d’emplois. Dès lundi, nous allons nous pencher sur ce problème et négocier avec la nouvelle direction pour obtenir le moins de casse possible ».

Réaction de satisfaction également du côté de la mairie de Montmorillon où Guillaume de Russé affirmait qu’il s'agissait d’une bonne chose pour l’emploi : « C’est la moins mauvaise solution qui a été retenue. Maintenant, nous allons travailler, élus et administrations, pour accompagner cette reprise sur le plan social en rencontrant le repreneur le plus tôt possible. Nous souhaitons qu’il tienne ses promesses quant à la pérennité de l’entreprise et de l’emploi.

Dans cette optique, il pourra compter sur notre aide et celle des collectivités territoriales ».

Après une semaine de grève, les 410 employés de l’usine Ranger reprendront le travail lundi mais comptent bien ne pas en rester là et faire en sorte qu’un maximum de postes soient sauvegardés.

William Richard