CGT

Se connecter

La SEFER, spécialisée dans la sous-traitance électronique et électro-technique, à Neuville, va licencier onze salariés. Le personnel débraye aujourd’hui.

L’émotion a été vive, hier matin, dans l’entreprise SEFER, à Neuville. Christian Melin, délégué syndical FO explique que six salariés qui s’étaient présentés sur leur lieu de travail ont été prévenus qu’ils étaient licenciables. Ils sont alors retournés à leur domicile. Ce licenciement dont ils seront avertis officiellement par courrier ferait suite au plan de restructuration décidé par la direction. Onze licenciements sont prévus au total. Ce plan de licenciements annoncé par la direction a conduit le syndicat FO de l’entreprise à appeler l’ensemble du personnel à débrayer ce mardi, à 10 h. Le syndicat précise que onze personnes de la production seront privées d’emploi. « Il ne restera alors que quinze personnes pour assurer la charge de travail. Ce sera intenable », constate le représentant des salariés.

La position du P-DG

Fin septembre, le tribunal de commerce de Poitiers avait prononcé « l’ouverture d’une procédure judiciaire pour permettre un éventuel plan de redressement ou de cession ». Gérard Bidault patron de cette société spécialisée dans la sous-traitance électronique et électro-technique, nous expliquait hier, qu’il n’y avait pas suffisamment de travail actuellement.

« Lorsque les gens se sont présentés au travail lundi matin, ils sortaient d’une période de trois semaines de chômage partiel et je leur ai dit qu’il n’y avait toujours pas de travail ».

L’entreprise est en cours de restructuration et dans les clauses du redressement judiciaire prononcé le 27 septembre dernier, un nouveau rendez-vous est fixé au 27 mars prochain. Les employés de la SEFER qui sont repartis hier matin chez eux, continuent donc d’être sous le coup d’un chômage partiel et sont ainsi rémunérés à 100 %. Mais ce ne sont pas forcément ceux-là, expliquait Gérard Bidault, qui font l’objet de la mesure de licenciement.

« La charge de travail est en baisse car différents clients ont rapatrié chez eux des opérations qu’ils faisaient effectuer en sous-traitance ». G. Bidault, qui a gardé l’administration de l’entreprise, nous a aussi précisé que les derniers marchés décrochés par la SEFER ne sont pas suffisants pour un volume de travail propre à employer les 43 personnes et le plan prévoit donc la suppression de 11 postes, principalement des monteurs-câbleurs.