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La grogne s’installe dans l’entreprise Isorex, faisant partie du groupe Isoroy. Cette société installée dans la zone industrielle du Sanital, a pour activité principale la fabrication de panneaux de bois à partir de lamelles (procédé Triply).

Dans un premier temps, le syndicat patronal de la profession a remis en cause l’existence du treizième mois et de la prime de vacances, ce qui a suscité de la part des salariés de l’unité de production châtelleraudaise, inquiétudes, interrogations et colère. Depuis le 3 septembre, des débrayages quotidiens (une heure par poste) ont lieu afin d’appuyer plusieurs revendications, notamment une augmentation mensuelle des salaires de l’ordre de 2.000 F et une amélioration des conditions de travail.

La direction n’ayant donné aucune suite aux demandes, le syndicat CGT d’lsorex a décidé de « passer à la vitesse supérieure ». C’est ainsi qu’hier matin, la production a été stoppée, plusieurs agents de maîtrise et cadres se joignant au mouvement revendicatif. La CGT faisait remarquer que les « salariés de la production ne bénéficient que de trois week-end de repos sur dix, pour un salaire moyen n’excédant pas 6.500 F ».

Samedi, une délégation a été reçue par Mme Edith Cresson en tant que commissaire européen. Il fut question de l’avenir de l’usine de Châtellerault, mais aussi de l’implantation future d’une fabrique de panneaux en Irlande, véritable « petit paradis pour industriels... ». Les délégués syndicaux et du personnel d’Isorex ont l’intention de prendre contact avec les « autorités politiques » du département pour leur faire part de leurs préoccupations.

Photo : Une grande majorité du personnel a cessé le travail hier matin à l'appel de la CGT