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1642219/10/1996POITIERS

BATAILLE AUTOUR DE LA SÉCU

Lundi, élection à la CPAM. Jacques Guérendel (CGC), président depuis treize ans, se représente, mais la CFDT aura son candidat et espère le soutien de la CGT et de FO

La caisse primaire d’assurance maladie de la Vienne réunira lundi après-midi son nouveau conseil d’administration. Dix-huit votants désigneront le président de la caisse. Ils devront choisir entre Jacques Guérendel (CGC), président depuis treize ans et candidat pour un nouveau mandat de cinq ans, et Gérard Hinerang (CFDT), infirmier psy au centre hospitalier Henri-Laborit de Poitiers. Un duel de frères ennemis, puisque les deux syndicats CGC et CFDT, unis à la caisse nationale dans une même majorité sociale, avec le soutien du patronat, ne sont pas vraiment sur la même longueur d’onde dans la Vienne.

Lundi à la CPAM de la Vienne, il y aura dix-huit votants qui devront élire un président pour cinq ans. Les ordonnances Juppé ont sensiblement modifié la composition des conseils d’administration des caisses primaires. Les syndicats, très largement représentés dans les anciens conseils, sont désormais à parité avec les représentants du patronat. S’ajoutent aux huit membres « syndicats » et aux huit membres « patronat », deux représentants de la mutualité et quatre personnalités désignées par le préfet. Mais ces dernières sont exclues du vote du président et vice-présidents.

Dans la Vienne, le patronat (huit voix) qui n’a pas souhaité suivre les recommandations du « comité régional de vigilance » (CFDT à la présidence de la CPAM, CFTC à la CAF, patronat à l’URSSAF), apportera son soutien à Jacques Guérendel (CGC). Celui-ci est donc assuré de totaliser neuf voix sur dix-huit. A une voix de la majorité absolue ! Il part favori. Mais il est tout à fait possible mathématiquement de se retrouver à neuf contre neuf.

Le candidat de la CFDT, Gérard Hinerang, ne cache pas ses désaccords avec la gestion, pendant treize ans, du président sortant. « Le maintien de sa candidature ne laisse pas augurer d’une volonté réelle de changement ».

Gérard Hinerang devrait donc avoir les deux voix de la CFDT, la voix de la CFTC, le soutien des deux représentants de la Mutualité. Reste l’attitude des deux administrateurs FO et de leurs deux collègues de la CGT. Les deux syndicats ne sont peut-être pas très chauds pour apporter leur voix à la CFDT, le syndicat qu’ils ont combattu à la caisse nationale.

Cependant, ils ne devraient pas présenter de candidat à la présidence. En s’abstenant, CGT et FO redonneraient immédiatement la présidence au sortant. Alors, certains rêvent d’une « union de la gauche », face à la CGC et au patronat.

Qu’en sera-t-il ? Réponse lundi.

Nouveaux présidents à la CAF et à l’URSSAF

Si l’enjeu est de taille à la CPAM, puisque les ordonnances Juppé laissent aux administrateurs de la caisse une part d’intervention non négligeable pour la maîtrise médicalisée des dépenses de santé, par contre les élections pour les présidences de la caisse d’allocations familiales (CAF) et de l’URSSAF devraient se faire plus simplement.

A la CAF, à la suite du départ du président sortant, Raymond Riault (CFTC), élu pour la première fois en 1970 et désormais atteint par la limite d’âge, ouvre une succession, qui devrait rester à la CFTC. Bernadette Pétrault devrait être mardi la nouvelle présidente de la CAF de la Vienne.

A l’URSSAF, le président Gras (CGC) devrait laisser sa place à un élu de l’Union patronale, Noël Auger, officiellement candidat. En compensation. M. Gras pourrait avoir la première vice-présidence.

L-F Caillaud

 

 

 

 

le 01/07/2025 à 14:33

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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