1644507/11/1996CIVAUX
N’ayant pu obtenir satisfaction, les grévistes de Prézioso ont bloqué hier l’accès au site de la centrale nucléaire de Civaux
On s’est aperçu, au fil des conflits, que les salariés n’obtiennent rien s’ils ne bloquent pas l’accès au chantier, explique amèrement Jean-Luc Archimbault de l’Union locale CGT. Nous sommes bien conscients qu’un tel mouvement peut gêner tous les salariés mais nous y sommes obligés par la direction de Prézioso qui traite ses ouvriers comme de vulgaires manœuvres sans aucune qualification.
Hier encore, quarante-deux salariés de Prézioso (peinture et revêtement de sols) ont poursuivi leur mouvement de grève entamé depuis plus d’une semaine. A quarante-deux, ils ont empêché près de 3.000 employés d’entreprises privées et d’EDF de travailler. Une responsabilité qu’ils rejettent sur leur direction « qui ne veut pas satisfaire à nos revendications légitimes ». Le conflit porte sur de nombreux points d’ordre essentiellement social.
Ils réclament notamment une hausse de 10 % des salaires. « Nous sommes tous payés au SMIC comme des OS alors que notre entreprise facture à EDF des horaires d’ouvriers qualifiés. Il y a là un gros problème », estiment des grévistes. Les indemnités de déplacement sont également au cœur du mouvement avec une proposition de la direction s’élevant à 10 francs par jour… alors que d’après la CGT, les salariés des autres entreprises privées du chantier touchent en moyenne 40 francs.
Des négociations entamées à plusieurs reprises ont toutes rapidement échoué d’autant que la direction refuse la présence du délégué syndical CGT. Cette affaire est d’ailleurs jugée aujourd’hui jeudi par le tribunal de Montmorillon. Devant l’échec des négociations, les grévistes ont décidé de poursuivre leur mouvement.
W R
Photo : Salaires et primes sont au cœur du conflit
le 01/07/2025 à 16:20
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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