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1644607/11/1996CHAUVIGNY

LA CGT S’OPPOSE À LA MODULATION

La CGT-Apilco refuse “de travailler plus pour gagner moins”. Elle l’a réaffirmé au cours d’une réunion d’information du personnel

« Le protocole de modulation du temps de travail proposé par M. Deshoulières est une remise en cause du cadre du travail et des congés. C’est sérieux et très grave, ça peut aller loin ce genre de plaisanterie ». Le ton était lancé mardi soir salle Jean-Arnault où les délégués CGT de l’entreprise et Francis Guionnet, secrétaire de l’Union locale, accueillaient les personnels d’Apilco pour donner leur avis sur le projet de la direction et écouter les remarques des salariés.

Ce projet, la CGT l’a expliqué de fond en comble et le message semble avoir été reçu cinq sur cinq par les personnes présentes. La proposition de la direction prévoit 1.589 heures de travail annuelles par salarié avec un minimum de 28 heures pour un maximum de 44 heures. « Trop, c’est trop, a lancé Dominique Multeau. On veut nous octroyer une prime « royale » de 10 % lorsque nous dépasserons les 35 heures hebdomadaires alors que la législation en cours est bien différente. Elle prévoit dans ce cas (jusqu’à 44 heures) des taux horaires augmentés de 25 à 50 % ainsi que des repos compensateurs.

« De plus, a ajouté M. Multeau, le plan social des 35 heures, appliqué depuis quelques jours dans l’entreprise nous coûte assez cher. On nous paye seulement sur 36 heures ce qui représente déjà une perte moyenne de l’ordre de 8 % sur le salaire ».

“Il y a du travail”

Du côté de l’assistance, personne ne semblait en accord avec la modulation du temps de travail telle que la voit la direction d’Apilco. « On nous pique du pognon et des libertés, a ajouté Jean-Philippe Quérioux. Si le projet est accepté, on pourra nous ordonner de travailler tel ou tel jour avec seulement un délai de 24 heures. Les salariés ne pourront plus rien prévoir, notamment dans l’organisation de leur vie personnelle ».

D’autres salariés présents dans la salle ont eu des mots plus durs vis à vis de la direction qu’ils accusent de faire du chantage : « Un responsable de l’entreprise est passé dans les ateliers pour nous dire que si le protocole n’était pas signé, il y aurait des licenciements en janvier prochain. Mais s’il n’y a réellement pas de travail, on ne comprend pas pourquoi alors les machines tournent en trois huit depuis les vacances…

La CGT a donc réaffirmé son opposition à la modulation du temps de travail présentée par M. Deshoulières. Reste à la CFDT à se prononcer. Une décision d’autant plus attendue puisque c’est le syndicat de Nicole Notat qui avait déjà fait pencher la balance en faveur des 35 heures payées 36 il y a quelques semaines. Là aussi, la CGT avait refusé de signer l’accord.

William RICHARD.

Photos : De gauche à droite : Francis Gionnet, secrétaire de l’UL CGT et MM. Quérioux et Multeau de la CGT-Apilco - Une modulation portant sur 28 à 44 h hebdomadaires

 

 

le 01/07/2025 à 16:24

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

emploi, modulation, accord, chômage

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