1644708/11/1996CIVAUX
La grève de Prézioso, à Civaux, pourrait faire tache d’huile. Les salariés d’Actif revendiquent à leur tour
Les négociations ont repris, jeudi à 16 heures, entre la direction et les délégués de l’entreprise Prézioso, sur le site du chantier de la centrale nucléaire de Civaux, les représentants de l’Inspection du travail arbitrant le débat. Le mouvement de grève, observé depuis une semaine par les quelque soixante peintres et poseurs de revêtement payés au SMIC de cette société basée à Saint-Clair-du- Rhône, s’était durci mercredi, avec le blocage de l’entrée du site.
Dans la matinée de jeudi, la demande de l’Union locale CGT d’être représentée dans ces négociations a été refusée par le tribunal de Montmorillon. Ce dernier a fait état d’un jugement de la Cour de cassation du 3 avril 1991 pour étayer son refus. Pour la CGT, même si l’entreprise n’a pas eu plus de cinquante salariés pendant douze mois consécutifs dans la dernière période de trois ans comme l’impose la loi, le délégué du personnel aurait pu faire fonction de délégué syndical comme cela était possible avant la décision de la Cour de cassation. Pour le juge, non.
Jeudi, en fin d’après-midi, l’accès à la centrale restait bloqué. Mais, d’après la CGT, « les patrons devraient lâcher du lest. Le mouvement est populaire et la solidarité des autres employés du site très forte...
Les salariés tireurs de câbles d’une autre entreprise, Actif, semblaient prêts, jeudi, à entrer à leur tour en conflit. Les promesses que leur direction leur a faites en février dernier à l’issue d’un premier conflit n’auraient pas été tenues. Dans ce cas aussi, les conditions de travail, les primes de déplacement et les salaires sont bien inférieurs à ceux qui ont été accordés, les années précédentes, aux employés d’autres entreprises travaillant à la construction de la centrale.
J-L R
le 01/07/2025 à 16:26
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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