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1644808/11/1996CHATELLERAULT

QUAND LA CGT PREND LA PAROLE

Pendant une heure, en introduction de l’assemblée locale, les syndicalistes ont tiré quelques flèches sur les élus de la majorité et de l’opposition…

Hier soir, une centaine de personnes, à l’appel de la CGT et de son comité local pour le droit au travail, se sont installées dans la salle du conseil municipal. Edith Cresson en voyant leur nombre et leur détermination, a décidé de leur donner la parole avant d’ouvrir la séance. Les syndicalistes ont pris « la balle au rebond », occupant le devant de la scène pendant une bonne heure ! En présence du responsable départemental de la CGT. Francis Martin, plusieurs responsables syndicaux se sont lancés dans un réquisitoire assez rude, interpellant le maire et ses adjoints..., sous l’œil fort intéressé des élus communistes.

Premier à monter au créneau, M. Wadier, à propos de la précarité du travail constatée dans les services municipaux, allant même jusqu’à dire : « Les collectivités locales trouvent un bénéfice dans l’utilisation de cette précarité qui leur est offerte : cette exploitation du chômage permet également de baisser le coût du travail et de contribuer à la remise en cause des statuts. Pour parachever le tout, c’est au nom d’une soi-disant action d’insertion sociale que cela s’effectue...

Autre protestation, celle d’un délégué CGT du CAT René-Jaud, à propos de ce qu’il considère « comme l’absence de soutien de la municipalité aux justes revendications des salariés du centre pour handicapés ».

Interrogation d'une syndicaliste à propos de la prise en charge par l’intercommunalité et menace de privatisation du ramassage des ordures ménagères ; cri de détresse d’un Châtelleraudais privé d’emploi : soucis exprimés par un employé de l’abattoir... autant de questions posées avec détermination aux élus locaux. M. Abelin en tant que député, « bénéficiant » lui aussi d’une belle envolée de reproches.

Mme Cresson, Joël Tondusson. Robert Château puis Paul Fromonteil maire adjoint communiste, en « renfort musclé », sous le signe de l’union, s’attachèrent à rassurer les gens venus les questionner. Ils réaffirmèrent leur attachement au service public, leur refus absolu de la privatisation, leur soutien total (un vœu avait déjà été émis récemment) à la lutte menée par les salariés du CAT René-Jaud.

Mise en cause par M. Wadier à propos de ses promesses électorales sur l’exonération de la taxe professionnelle afin de favoriser l’implantation d’entreprises, Mme Cresson lança : « Je maintiens ma position, il ne s’agit pas de faire des cadeaux aux patrons mais  de créer des emplois, c’est-a-dire des ressources pour la ville ». Mettant un terme à cette longue introduction syndicale, Mme le maire donna rendez-vous aujourd’hui à 10 h 30 à la CGT pour poursuivre la conversation... 21 h 05 place aux 60 questions du conseil et aux orientations budgétaires !

Patrick Gonin

 

 

le 01/07/2025 à 16:32

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

municipalité, revendication, chômeurs, emploi

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