1645614/11/1996POITIERS
Le 24 octobre dernier, le président de l’association qui gère le foyer et les ateliers du CAT de Chantejeau, M. Joinneaux, décide de modifier les conditions de travail de ses employés sans même les consulter. Il veut augmenter leur temps de travail jusqu’à hauteur de quatre-vingt-dix heures de plus par an, ce qui revient à supprimer les congés compensatoires dont bénéficiaient actuellement les employés. L’association justifie ses mesures par rapport au désengagement des organismes de tutelle.
De plus, depuis dix ans, aucun poste nouveau n’a été créé, et une majorité de postes a été renouvelée par des CES ou des objecteurs de conscience. L’encadrement des adultes handicapés est donc à la limite du sous-effectif. Enfin, le service d’activité de jour et d’hébergement nouvellement créé, aussi géré par l’association, nécessite du personnel. M. Joinneaux, selon les grévistes, aurait proposé à certains de ses employés de changer de poste. Ces mutations entraîneraient une perte des acquis (ancienneté), et en cas de refus l’employé serait menacé de licenciement économique.
Selon les dirigeants syndicaux, contrairement aux dires du président, l’association est excédentaire tous les ans, mais préfère investir dans de l’immobilier que dans du personnel. Depuis que l’action est engagée, M. Joinneaux refuse de rencontrer ses employés. Les cent vingt grévistes attendent de pouvoir rencontrer les parents pour les informer et leur expliquer la situation et bien sûr, ils veulent pouvoir entamer un dialogue avec leurs dirigeants. Les grévistes ont l’intention d’aller jusqu’au bout puisque le préavis de grève annonçait une action illimitée. Un service minimum est toutefois assuré auprès des adultes handicapés.
Photo : Les cent vingt salariés se sont mobilisés contre les mesures prises par le président de l’ADAPEI
le 01/07/2025 à 17:08
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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