1645814/11/1996POITIERS
Un an après les mouvements sociaux, FO repart une fois de plus au combat avec toujours en ligne de mire le plan Juppé
Le syndicat Force ouvrière appelle à une manifestation d’envergure samedi 16 novembre à Poitiers. Un rassemblement est d’ores et déjà prévu à 10 h 30, devant la Maison du peuple. Force ouvrière entend d’ailleurs faire cavalier seul, refusant de s’associer à la CFDT favorable au plan Juppé comme le rappelle Alain Barreau, secrétaire départemental, et à la CGT « qui préfère politiser le terrain et s’occuper plus des élections législatives que des salariés ».
Un an donc après les mouvements sociaux, le syndicat Force ouvrière entend bien occuper le terrain et affirmer sa volonté farouche de dénoncer ce qu’il appelle les injustices. Avec en ligne de mire la réforme de la Sécurité sociale. « Il y a un an, on nous annonçait un plan soi-disant miracle destiné à réduire un déficit à hauteur de 17 milliards. A quoi assistons-nous aujourd’hui ? A rien, sauf que le trou est maintenant passé à 51,5 milliards et que l’on ose parler de 30 milliards pour 1997. C’est fabuleux ! Non seulement c’est un échec mais en plus la situation empire considérablement ».
Le spectre de la privatisation
Alain Barreau dénonce le RDS et la hausse des cotisations maladie pour les retraités, une médecine à deux vitesses avec son problème de rationnement des soins, la diminution des aides au logement. « Cette réforme n’est pas bonne et nous le disons très clairement. Nous demandons et exigeons une clarification des comptes afin de déterminer clairement qui finance quoi ainsi qu’une clarification des responsabilités entre l’État et la Sécurité sociale. Une fois ce travail terminé et en réalisant une maîtrise efficace de l’évolution des dépenses de santé, il devrait être possible de dégager des fonds pour améliorer par exemple la prise en charge de certains soins mal remboursés comme les soins dentaires ou les lunettes.
Alain Barreau s’en est également pris à l’étatisation de la Sécu, dénonçant la main mise des politiques qui prive ainsi les caisses et surtout les assurés sociaux de leur droit de parole. L’étatisation étant selon FO l’étape intermédiaire avant la privatisation de la Sécurité sociale.
le 01/07/2025 à 17:14
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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