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L’ordonnance de référé est tombée, jeudi, au tribunal de Poitiers. Les salariés de Prézioso, qui bloquaient le chantier de la centrale de Civaux depuis une semaine afin d’obtenir de vraies négociations avec leur direction, doivent « laisser la libre circulation des biens et des personnes sur le site de Civaux sous astreinte de 5.000 F par infraction constatée pour toute personne bloquant l’entrée du chantier ».

Les grévistes ont évidemment déploré que « les patrons aient choisi la répression plutôt que la négociation qui pourrait permettre aux salariés de Prézioso de vivre plus dignement ». Les employés de cette entreprise de peinture de la région lyonnaise qui travaillent à Civaux réclament des salaires moins bas, compte tenu de leurs conditions de travail pénibles et de vie difficiles.

Jeudi, après s’être assuré que des négociations reprendraient dès lundi, ils ont décider de lever le blocus de la centrale. Et ils ont lancé un appel direct au P-DG de leur entreprise, M. Edouard Prézioso, lui demandant un « geste significatif, vu la santé florissante de son entreprise ». Les salariés de Prézioso à Civaux sont payés nettement moins bien que leurs camarades des autres entreprises du bâtiment travaillant sur le chantier.

Les grévistes de Prézioso-Civaux, qui demandent 10 % d’augmentation de leurs salaires, rencontreront les représentants de la direction générale de leur entreprise lundi 18 novembre à 10 h. Depuis deux semaines les négociations ont toutes échoué.