1647019/11/1996CHAUVIGNY
L’Union locale CGT a participé à la semaine nationale d’action du syndicat en distribuant des tracts en ville, samedi. Elle a répété son refus de la loi “de Robien” chez Apilco.
La CGT n’a pas signé la modulation du temps de travail chez Deshoulières-Apilco, contrairement à ce que le maire de Chauvigny écrit dans son bulletin, « Le Bic ». Elle ne l’a pas fait parce qu’il y a perte de salaire : voir disparaître 500 F quand on gagne 5.500 F pour faire vivre sa famille, c’est inacceptable… « La loi de Robien est présentée comme une loi sur la réduction du temps de travail favorable à l’emploi. C’est une blague : elle n’est utilisée que dans les cas où un plan « social », c’est-à-dire une fournée de licenciements menace, comme chez Deshoulières-Apilco. A la CGT, on est d’accord pour les 35 heures hebdomadaires depuis longtemps. Mais on s’oppose à des pertes de salaires qui débouchent sur aucune embauche de nouveaux salariés ».
Samedi, Francis Guionnet, responsable de l’Union locale CGT et Dominique Multeau, délégué syndical à l'usine de porcelaine, ont mis les points sur les « i ». Ils ont même enfoncé le clou : « La modulation du temps de travail chez Apilco, c’est 25 millions de centimes perdus chaque mois par les salariés. Autant de perdu pour l’économie locale : ça, dans son « Bic », le maire ne s’en félicite pas. Et rien ne dit que, dans six mois, la direction de Deshoulières-Apilco n’annoncera pas, malgré M. de Robien, du chômage technique ou des licenciements. Car, pour nous, Apilco a un combat de retard en se battant pour l’appellation Limoges. C’est sur le front des exportations qu’il faut lutter.
Pour les salariés CGT réunis samedi, salle des halles, cette « modulation » n’est qu’un des éléments d’une politique hypocrite : « A moins d’être idiot, on ne peut pas, en même temps, crier « croissance » en appelant la population à la consommation et payer moins ceux qui travaillent. La population s’appauvrit, le chômage ne cesse de s’accroître, le Premier ministre veut supprimer le code du travail : sa religion, c’est celle du capital, la « mondialisation », le bol de riz pour tous.... Alors, ou bien on courbe l’échine, ou on s’organise pour lutter.
« A Chauvigny, la tâche est lourde : avec la fermeture de BRC (ex-Lafa), trente emplois ont disparu et les loyers de l’atelier de Peuron sont payés par les contribuables. Chez Rocamat, il y a eu six licenciements en juillet dernier ».
J-L R
le 10/07/2025 à 10:51
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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