1648702/12/1996POITIERS
La CGT de l’hôpital était réunie lundi pour son huitième congrès au CHU. Pour le syndicat, le climat social à l’hôpital est de plus en plus tendu. Les syndicalistes majoritaires depuis les élections du 24 octobre dernier sont très préoccupés par les orientations gouvernementales en matière de santé publique. Principale inquiétude, l’objectif national annoncé de supprimer 60.000 lits soit 130.000 emplois. A Poitiers, le CHU n’est pas épargné : « Depuis trois ans, une centaine de postes sont gelés et cent vingt-trois ont été supprimés » déclarait André Delhomme, responsable CGT. « Ces mesures font que les conditions de travail se dégradent, le CHU est maintenant en sous-effectif, ce qui entraîne une surcharge de travail pour les employés », poursuivait-il.
A partir de 1997, apparaîtront les agences régionales de l’hospitalisation. Ces agences seront chargées de faire appliquer les directives gouvernementales. « Les directeurs d’agences auront des pouvoirs importants », s’inquiétait M. Delhomme. « Nous voulons nous battre pour un hôpital de qualité. Mais aujourd’hui, nous nous dirigeons vers une médecine à deux vitesses. Bientôt, la ville aura un taux de précarité important, l’hôpital n’ayant plus les moyens d’accueillir les plus démunis. 22 % des Français renoncent à se soigner faute de moyens financiers », s’insurgeait-il.
Fort de ces revendications, la CGT n’exclut pas d’entreprendre dans les jours à venir, une action. Le 13 décembre a été évoqué comme pouvant être une journée de grève. Lundi, des délégués ont planché toute la journée faisant ressortir un à un chacun des problèmes auxquels sont confrontés les employés, bien déterminés à lutter pour conserver la qualité de service de la santé publique.
le 11/07/2025 à 11:19
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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