1649206/12/1996CHATELLERAULT
Le bras-de-fer entamé ces derniers jours entre le Comité local CGT pour le droit au travail et les ASSEDIC s'est poursuivi hier toute la journée après une seconde nuit d’occupation des locaux par une délégation de « sans-emploi ». Rappelons que la revendication principale des manifestants est d’obtenir une prime de fin d’année de 2.500 francs pour tous les demandeurs d’emploi.
Hier, les manifestants, toujours regroupés dans les locaux de l’antenne locale ASSEDIC rue Arsène-et-Jean-Lambert, ont trouvé plusieurs soutiens. Tout d'abord une délégation d'élus du parti communiste comprenant notamment Pierrette Sarrazin, Pierre Baraudon, Paul Fromonteil, a rendu visite aux manifestants. Outre un repas de solidarité, la délégation du PCF a assuré les manifestants de son soutien et va prochainement s’adresser au sous-préfet et à la direction des ASSEDIC pour mettre fin à « cette situation intolérable, et obtenir le déblocage au plan national des 13 milliards d’excédents du fonds social ».
Pour autant, rien ne dit que la situation puisse être rapidement débloquée, même si la commission paritaire de ce vendredi 6 décembre doit étudier les dossiers les plus urgents.
ASSEDIC en grève le 12 décembre
Par ailleurs, un élément nouveau est intervenu hier. L’intersyndicale des ASSEDIC (CFDT, CGT, CGT-FO, SNI-RAC-CFTC) a clairement pris position et s’engage dans le mouvement : « Nous avions déjà prévenu la direction que le personnel refuserait de travailler sous la contrainte. Or, aujourd’hui, la situation est identique. La direction s’est engagée auprès de l’administrateur CGT de l’ASSEDIC Poitou-Charentes pour que les dossiers présentés le 3 décembre soient traités immédiatement en recevabilité et soient instruits par la commission paritaire du 6 décembre à Châtellerault et Angoulême.
Par ailleurs, l’intersyndicale des ASSEDIC, après avoir décidé de ne plus assurer l’accueil, de ne pas traiter la recevabilité des fonds sociaux, et de ne pas instruire les dossiers en priorité, a appelé l’ensemble du personnel à se mettre en grève le jeudi 12 décembre, et ce sur plusieurs revendications, entre autres : « une journée de fermeture hebdomadaire au public, trois jours d’accueil maximum par agent et par semaine, trois agents minimum par bureau détaché, prime IDE de 3.000 F pour l’ensemble du personnel, application intégrale de l’accord national sur la mobilité, traitement des dossiers et au fur et à mesure de l’arrivée, sans priorité ni contrainte ».
Une ordonnance d’expulsion
Hier soir, on apprenait qu’un constat d’huissier avait été effectué à la requête de la direction des ASSEDIC. Quelques heures plus tard, le tribunal de grande instance de Poitiers rendait une ordonnance d’expulsion des occupants du siège de l’ASSEDIC de Châtellerault, avec recours, si besoin était à la force publique !
Dans le même temps l’Union locale CGT déclarait : « Au soir du troisième jour, la détermination des manifestants n‘est pas entamée par l’ordonnance d’expulsion des locaux, y compris avec le recours de la force publique.
le 11/07/2025 à 11:44
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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