CGT

Se connecter

Environ 10 % d’heures travaillées en moins au Futuroscope. La CFDT et la CGC ont signé l’accord sur la réduction de la durée du travail. Pas la CGT !

Après plusieurs semaines de négociation, un accord cadre sur la réduction, la modulation et l’aménagement de la durée du travail a été signé jeudi soir entre la direction du Futuroscope et deux des trois syndicats de la société d’économie mixte locale du parc, la CFDT, syndicat largement majoritaire, et la CGC. Pour sa part, la CGT a refusé de signer cet accord, estimant « qu’il va à l’encontre de l’intérêt des salariés ».

Selon la CFDT, « toute négociation se joue gagnant-gagnant : dans l’intérêt de l’emploi, des salariés et dans celui de l’entreprise elle comporte des contreparties ».

Avec cet accord, la réduction du temps de travail sera de l’ordre de 10 %. La moyenne mensuelle s’établit donc désormais pour les employés du Futuroscope à 152 heures au lieu de 169 heures. Pour le service restauration, la CFDT estime que « l’avancée est incontestable », puisque les heures d’équivalence sont supprimées et que l’horaire mensuel tombe à 168 heures au lieu de 186 heures.

En contrepartie, la direction du Futuroscope s’engage à une création nette d’emplois égale à 10 % de l’effectif moyen mensuel. Celui-ci étant de 1.200 personnes, ce sont 120 postes équivalent temps plein qui devraient être créés.

Dans le même temps, les rémunérations seront maintenues pendant deux ans. Si la CGT parle de « salaires gelés », la CFDT insiste sur le mot « maintien ». Par ailleurs, ni la promotion par changement d’échelon, ou par augmentation individuelle, ne sont bloquées.

L’accord prévoit aussi la modulation annuelle du temps de travail, afin de faire face à l’afflux de visiteurs, notamment en période estivale. Les salariés pourront travailler une semaine de 48 heures et 5 semaines consécutives à 46 heures. « Un horaire exceptionnel », note la CFDT.

Pour sa part, la CGT estime que l’accord ne réduit pas réellement la charge de travail et génère une baisse du pouvoir d’achat. La CGT craint aussi que sur les 120 « équivalents temps plein » qui seront créés, il y ait de nombreux contrats CDD saisonniers.

De son côté, la direction du parc du Futuroscope se garde de tout commentaire, « tant que la direction départementale du travail n’aura pas donné son aval ».