« Retour

1652110/01/1997VIENNE

LA CFDT ET LA PLACE DE LA FEMME

Depuis quatre ans, la commission « mixité égalité » que préside Monique Knapp en Poitou-Charentes, réfléchit à la position professionnelle des femmes. Leur part active est très importante mais elles connaissent également un fort taux de chômage, 17 % sur la région contre 10 % pour les hommes. Elles représentent 54,40 % des demandeurs d’emploi, ce qui est supérieur à la moyenne nationale de 50 %.

En Poitou-Charentes, leurs emplois sont précaires et ce n’est pas par choix ; 80 % d’entre elles travaillent à temps partiel. Elles sont souvent écartées des mesures d’aide à l’emploi. En 1995, seules 23 % d’entre elles ont bénéficié des stages d’accès à l’entreprise, 42 % des contrats insertion emploi et 298 d’un contrat insertion emploi contre 784 hommes.

Une situation qui a amené la CFDT, il y a deux ans, à adresser un questionnaire à ses adhérentes. L’an dernier, le syndicat a commencé à proposer des pistes pour leur qualification, leur formation et leur insertion. Jeudi, la commission « mixité égalité » s’est réunie à Poitiers pour faire le point des premières actions. Ainsi dans les deux entreprises d’équipement automobile de Châtellerault, Magneti-Marelli et Valeo, une enquête a été menée.

« 90 % des opérateurs sont des femmes et sont OS chez Magneti », explique Francette Doury, représentante du syndicat de la métallurgie de Châtellerault. L’étude appuyée par la CFDT et qui, concernera 400 employées jusqu’en 1998, a déjà permis d’en reclasser soixante. Elles auront toutes accès à la qualification professionnelle, une meilleure rémunération, une formation individualisée permettant la polyvalence. Le témoignage d’une travailleuse familiale devenue éducatrice, grâce au congé formation, a montré l’existence des mesures dont peut bénéficier tout salarié mais aussi leur méconnaissance.

Avec Josette Dixneuf, déléguée des femmes à la confédération nationale, le groupe a réfléchi aux actions à mener dans les entreprises, pour améliorer leur sort. Par exemple, si le syndicat est favorable à la diminution du temps de travail, il devra veiller à un aménagement du travail des femmes pour ne pas accentuer leur précarité.

Odile Moniot

 

 

le 12/07/2025 à 11:33

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

femme, région, questionnaire

« Retour

Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org

Site UD 86 - Espace militants - Espace formation