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L’emploi des jeunes ? Tout le monde en parle. La CFDT aussi. Mais elle est également décidée à peser de tout son poids, dans la région, pour une meilleure utilisation de la batterie de mesures imaginées à tous les niveaux pour favoriser leur entrée dans la vie professionnelle.

« On a pris notre part de responsabilités en signant le programme d’accès à l'emploi des jeunes. On veut qu’il vive, résume son porte-parole régional, France Joubert : On veut avancer très concrètement ».

Le syndicat cite l’exemple du Futuroscope et celui de l’entreprise Deshoulières, à Chauvigny, qui ont ouvert la voie en matière d’aménagement et de réduction du temps de travail. Il souligne que la direction et le personnel de Société des transports poitevins (STP) ont déjà négocié un accord pour le remplacement des retraités et préretraités. Il se félicite que Valeo (Châtellerault) s’implique dans la formation en alternance. avec la signature deux contrats d’apprentissage et de quatre contrats de qualification : « Chose qu’on n'avait pas vue depuis des lustres ! ».

Mais France Joubert est convaincu qu’il « y a encore un gros travail à faire » même dans les rangs des salariés, pour saisir toutes les opportunités : « On n’a pas assez introduit l’emploi des jeunes dans nos revendications. Il faut poser le problème aux patrons et à l’entreprise en général ».

La CFDT entend toutefois faire rimer implication et vigilance. Ses représentants ont dénoncé vendredi la politique de Michelin, qui avait annoncé la création d’une centaine d’emplois sur le site de Poitiers, en 1995, à condition que son personnel accepte le travail en continu : « Il s’agissait de contrats à durée déterminée de douze mois. En juillet 1996, beaucoup de ces contrats n’ont pas été renouvelés, alors qu’ils concernaient des jeunes qui ont été formés avec des aides publiques. Le 31 décembre, seulement trente-neuf d’entre eux avaient un contrat à durée indéterminée... mais aussi une quarantaine d’intérimaires ».

France Joubert et les cédétistes qui l’entouraient vendredi après-midi, avaient à leurs côtés une représentante de la mission locale pour l’emploi des jeunes et une étudiante du Collectif contre le Front National. La première a affiché la volonté de développer les contrats en alternance. La seconde a justifié sa présence par la nécessité de lutter contre tout ce qui peut constituer un terreau propice a la propagation de l’idéologie d’extrême-droite : « S’il n’y avait pas cette crise, le Front National n’aurait pas autant de poids ».

A D