1652314/01/1997VIENNE
Manque de remplacements, multiplication des CES, pas d’évaluation des besoins réels, les administratifs, techniciens et ouvriers de service de l’éducation en ont assez
Ils sont plus de cinq mille dans l’académie de Poitiers : ce sont les ATOSS (Agents administratifs, techniciens, ouvriers de service et de santé). Autrement dit, ceux qui, dans l’éducation nationale, assurent ce qui n’est pas enseignement pur mais tout le reste. Sans eux, collèges, lycées et facultés ne sauraient tourner rond au quotidien.
Hier en fin de matinée, une manifestation régionale a regroupé une centaine d’entre-eux venus des quatre départements de l’académie afin d’exposer leurs problèmes auprès du recteur. Des revendications qui ne sont malheureusement pas nouvelles puisque les ATOS réclament le remplacement à temps plein à compter du premier jour pour tous congés maladie, maternité ou stages, l’examen de la situation des auxiliaires et contractuels, le réemploi de tous, le respect des textes vis-à-vis des congés payés, la compensation effective des décharges de services... Bref, une liste impressionnante qui montre à quel point les montées d’effectifs n’ont pas suivi face à des besoins grandissant.
Au total, ce serait deux cents postes qui manqueraient ainsi sur l’académie tandis que les conditions de travail ne s’arrangent vraiment pas par le non remplacement des absents. Par exemple, certaines catégories en arrêt de maladie ne sont pas remplacées avant vingt et un jours d’absence !
Dans la région, leurs différents syndicats relevant de la CGT, de la FSU et de la CFDT et qui appelaient au rassemblement hier, soulignaient la multiplication des emplois précaires avec, dans certains services, un plus grand nombre d’emplois précaires que de contrats à durée indéterminée. A ce titre, l’université de La Rochelle serait même en la matière un véritable « laboratoire de la précarité où on trouve toute la gamme : vacataires, auxiliaires, contractuels, appelés du contingent, objecteurs de conscience, des “moniteurs” au titre de conventions telle celle banques-universités, par exemple... Nous sommes d’ailleurs très regardants car ce qui se passe à l’université de La Rochelle préfigure, à notre avis, ce qui nous attend plus tard ».
Tous ceux qui sont agents administratifs, secrétaires universitaires, attachés ou conseillers, agents d’entretien, ouvriers professionnels… ont pique-niqué hier midi de saucisses grillées devant les grilles du rectorat et quelques sacs poubelles ont même voltigé tandis qu’une délégation était reçue pendant plus de deux heures par le recteur.
L Bertagnolio
Photo : Ils étaient une centaine à défiler dans la rue hier matin avant d’être reçus au rectorat
le 12/07/2025 à 12:01
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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