1652618/01/1997CIVAUX
Jean-Luc Archimbault a laissé sa place de secrétaire général de l’Union locale CGT de la centrale de Civaux à Joël Gilarès, alors que la fin du chantier approche
L’Union locale CGT de Civaux s’est donné un nouveau bureau, jeudi. Secrétaire général de l’Union depuis 1991, Jean-Luc Archimbault, à un an de la retraite, a préféré laisser son poste et c’est Joël Gilarès, ancien trésorier de l’Union, qui a été élu à sa place. Ce n’est donc plus un salarié d’EDF qui mène l’Union locale CGT, mais un salarié d'une entreprise privée. M. Gilarès travaille, en effet, à CSI (Contrôle service industrie), une société de maintenance industrielle.
M. Archimbault reste cependant membre du bureau. Son expérience sera précieuse pour « gérer l’après-chantier social ». Car les fins de chantier vont se multiplier à quelques mois de la mise en route de la tranche 1 et à un peu plus d’un an du démarrage de la tranche 2 de la centrale nucléaire. « 1997 sera une année décisive. Nous venons d’apprendre qu’il n’y aura pas de nouvelle tranche nucléaire avant 2020. Certes, il faudra régénérer trente-quatre des tranches existantes à partir de 2002 afin d’allonger leur durée de vie. Mais cela va laisser sans emploi, durant cinq ans, les ouvriers spécialistes français du nucléaire », expliquait M. Dampuré, responsable de l’Union départementale.
Des professions pénibles
« Nous refuserons les licenciements. Il faut profiter des gains de productivité pour former et perfectionner le personnel durant cette période. Il faut que les politiques se souviennent des promesses faites aux salariés d’origine locale. Elles n’ont pas été tenues. Et pourquoi pas la retraite à 55 ans ? La sous-traitance du nucléaire, ce sont des professions pénibles et, aujourd’hui, sinistrées ».
1997 sera donc, sans doute, une année de lutte sociale à Civaux. D’autant que les élections prud’homales auront lieu le 10 décembre prochain. La CGT souhaite, évidemment, y faire un bon score ; c’est la seule occasion de connaître l’audience réelle d’un syndicat.
Jeudi, à l’issue de l’assemblée générale de l’Union locale, tous ont remercié Jean- Luc Archimbault pour le gros travail qu’il a accompli dans la défense des travailleurs sur ce chantier difficile. Pour sa part, M. Archimbault a estimé que le combat aurait pu être plus intense dans certains domaines, comme la défense des retraites : « Pendant que nous nous battons pour survivre, la Bourse, elle, bat tous ses records ».
J-L R
Photo : De gauche à droite, MM. Dampuré, Martin, Cormier, Archimbault et Gilarès
le 13/07/2025 à 11:08
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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