1655108/02/1997POITIERS
Au deuxième jour de grève, et après négociations avec la direction de la STP un accord a été signé. Les bus rouleront normalement aujourd’hui.
Rien ne sert de courir, prends le bus ! Certes, c’est sans doute un bon slogan, mais à condition qu’ils roulent. Jeudi et vendredi, ce n’était pas le cas. Un conflit entre les agents de la société poitevine des transports (STP) et la direction a conduit les bus à rester au dépôt. Au départ, Il s’agissait d’un mot d’ordre national, sur la retraite à 55 ans et la réduction du temps de travail, mais sur le plan local, il a évolué vers des revendications spécifiques.
Jeudi soir, le conflit se durcissait et les grévistes décidaient d’occuper les locaux et de séquestrer M. Fulchiron, le directeur, qui ne pouvait pas répondre à la presse pour exprimer le point de vue de la direction. La nuit s’est passée sans problème particulier et vendredi matin, à dix heures, la négociation s’entamait sous l’égide de Mme Catherine Coutelle, vice-présidente du district et directrice générale de la STP, entre la direction et les représentants des organisations syndicales. En plus des revendications nationales, s’ajoutaient des litiges locaux sur des augmentations de salaires, déjà acceptées mais pas encore mises en pratique et que l’intersyndicale tient à voir transformer en augmentation du point de base. D’autres problèmes ont été abordés et résolus lors de la négociation de vendredi.
Les syndicats CGT, FO, et UNSA (autonome) étaient solidaires dans cette lutte, et ils ont obtenu satisfaction sur certains sujets, des avancées sur d’autres.
« Nous en parlerons lors de la commission paritaire du 14 février, déclare un représentant de l’intersyndicale, que ce soit de la retraite ou de la réduction du temps de travail ». C’est vrai que ce problème, au cœur du débat, ne relève pas de la seule décision poitevine. Mais les personnels restent mobilisés.
Demain, les autobus rouleront normalement, un certain nombre de revendications plus spécifiques ayant été acceptées. Les négociations vont se poursuivre, peut-être dans un climat plus serein. Les élus du district, dans un communiqué, « font connaître leur désapprobation totale à l’égard des méthodes utilisées : occupation des locaux, séquestration du directeur, accès interdit à ceux qui voulaient travailler ».
La question qui se pose est de savoir si les négociations se seraient engagées et auraient été aussi rapides sans ces faits sans doute peu amènes ?
Jean-François Chague
Photo : Vendredi matin, les grévistes bloquaient encore le dépôt des bus
le 17/07/2025 à 10:27
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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