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1655717/02/1997CIVRAY

LESCURE-BOUGON : QUESTIONS DE LA CFDT

Les salariés CFDT de la laiterie coopérative Lescure-Bougon s’interrogent sur les licenciements et les fermetures de sites. Ils s’estiment victimes de la mauvaise gestion et de restructurations en découlant.

Depuis janvier 1995, Lescure-Bougon fait partie du GLAC avec une gestion indépendante comme pour les autres unités du groupe. Lors de son entrée dans la GLAC, Lescure-Bougon comptait cinq cent cinquante salariés. Aujourd’hui, il en reste quatre cents environ.

La CFDT donne le détail de ces cent cinquante départs : trois vagues de neuf licenciements surtout dans le secteur commercial et des administratifs, trente-cinq licenciements à DIPROMA, société de distribution filiale de Lescure sur 1995-1996, la fromagerie de La Mothe vendue à Poitou-Chèvres avec ses vingt salariés, la fermeture de l’atelier UHT de La Mothe et de l’atelier de Caussade, soit vingt et un licenciements sans reclassement (malgré l’annonce à la presse par M. Guillon de leur reclassement), plusieurs plans sociaux avec départs en préretraites et préretraites à mi-temps, plus départs volontaires.

« Les ventes des produits Lescure se sont dégradées suite à des pertes de marché. Pendant ce temps-là, les groupes voisins se développent (Besnier, Eurial...) ». La CFDT constate donc une dégradation de l’emploi et plus grave, la fermeture annoncée de plusieurs sites (Gençay, Tonnay-Boutonne, Les Fayes et Charroux), soit plus de cent suppressions d’emploi. De mille trois cents salariés avec seize entreprises, le GLAC doit passer à huit cents salariés pour huit entreprises.

« L’ensemble du personnel est dans une situation très confuse et précaire. Cette inquiétude est d’autant plus grande que M. Guillon refuse, depuis qu’il est en fonction, de rencontrer les délégués du personnel, les comités d’entreprise et les syndicats, comme l’exige le code du travail. Le personnel tient à souligner ce dysfonctionnement. Il y a eu dans le passé une gestion qui aurait conduit le groupe Lescure-Bougon à la faillite, il est normal qu’aujourd'hui nous nous inquiétons sur les choix et la stratégie de l’entreprise qui sont les seules garanties de nos emplois. Nous aimerions également que les élus se posent les mêmes questions.

France Joubert, secrétaire régional CFDT, Bernard Migeon, de la Fédération régionale de l’agroalimentaire, Yvon Guérin, délégué syndical CFDT Lescure-Bougon, proposent en parallèle plusieurs solutions pour une redynamisation de la coopérative, une mobilisation des richesses humaines du bassin d’emploi, dans l’optique de salariés responsables de leurs emplois application de la loi de Robien (32 heures), aménagement du temps de travail (actuellement de six jours à deux jours de travail par semaine selon les sites), la modernisation et le réaménagement de l’outil de travail dans les sites qui risquent de fermer, pas de grands regroupements au niveau des unités de production et le maintien des petites unités, ainsi que la réorganisation du service commercial, le plus touché par les licenciements et le plus nécessaire pour vendre la production.

 

 

le 17/07/2025 à 15:59

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

agro-alimentaire, laiterie, groupe, emploi, restructuration

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