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Même si ce n’est pas à la hauteur des espérances, on peut s’appuyer sur quelque chose ! ». Dans la cour de la grande poste de Poitiers hier matin, quelques dizaines de grévistes s’étaient donné rendez-vous à l’appel des syndicats CGT, CFDT. FO. CFTC et SUD PTT afin de protester contre les suppressions d’emplois.

« La poste est particulièrement visée et on ne doit pas laisser faire », expliquait-on alors que 28 suppressions sont annoncées pour 1997 dont 12 au centre de tri. « Mais aussi dans les ateliers et garages, à l’imprimerie régionale que l’on ferme carrément », ajoutent les syndicalistes qui dénoncent les moins 400 emplois en cinq ans dans la Vienne et même si hier ils reconnaissaient que la mobilisation n’était pas à la hauteur des enjeux.

De son côté, la direction départementale de la poste communique que 17,44 % des postiers ont observé des arrêts de travail et que les « suppressions d’emplois ne génèrent aucun licenciement et permettent la création de 15,5 emplois dans le secteur de la vente ». « La Poste, explique aussi la direction, entreprise publique, ne reçoit aucune subvention de l’État et doit payer ses missions de service public ainsi que les salaires et les retraites de ses agents avec ses services financiers. Les réajustements d’emplois permettent à La Poste de la Vienne de mieux assurer ses missions de service public. Il n'est pas question de supprimer la distribution du courrier à domicile ni de revoir les horaires d’ouverture des bureaux ».

Photo : Rassemblement hier matin à la grande Poste de Poitiers