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Les demoiselles du téléphone ont une mauvaise presse – et imméritée. On les accuse de s’occuper de colifichets, de fard et de papotages lorsque l’on attend un peu une communication. Il est évident que l’attente d’une communication est exaspérante et une minute paraît souvent un siècle. Mais.. si l’on se mettait un peu à la place de la demoiselle du téléphone ?

Nous avons voulu voir, à l’Hôtel des Postes comment travaillent ces demoiselles. (…)

Une grande pièce, très gaie, éclairée par six grandes baises vitrées, un grand meuble, la table téléphonique. Jugées sur de hautes chaises, quinze dames s’affairent devant des trous minuscules, elles enfoncent des fiches et tracent avec leurs fils sur les tableaux noirs, un réseau compliqué dans lequel elles se retrouvent sans hésitation.

« Les femmes sont très nettement supérieures aux hommes, pour cela » nous explique notre complaisant cicéron, « elles ont une dextérité que jamais un homme aura ».

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