1658028/02/1997CIVAUX
Les salariés de l’entreprise Delattre-Levivier qui travaillent sur le chantier de la centrale ont manifesté jeudi leur mécontentement. L’établissement « chantiers » de cette société est en effet menacé. Civaux est le dernier grand chantier du genre pour de nombreuses années et ces grands spécialistes de la soudure des tuyauteries du circuit primaire des centrales craignent de grosses réductions de salaires puis le chômage, à terme. « Les salariés pourraient voir leurs salaires baisser de 40 % » argumentait hier la CGT, par le jeu de la réduction ou suppression de remboursement de différents frais, indispensables à ces travailleurs contraints depuis des années aux longs déplacements. Une délégation d'employés de Delattre-Levivier s’est donc rendue jeudi à Paris, afin de « soutenir leurs délégués convoqués à une réunion du comité central de l’entreprise ».
A Civaux, les salariés de la société restés sur place ont arrêté le travail, bloqué l’accès aux bureaux et atelier de Delattre à l’intérieur du site, empêchant, en même temps, les salariés de SPIE de travailler.
Ce mouvement montre bien que l’après-chantier à Civaux sera douloureux pour les salariés, même pour ceux qui sont hautement qualifiés. Jeudi, presqu’en même temps, seize licenciements étaient annoncés chez Prezioso, une entreprise où les salariés du nucléaire poitevin se sont battus durement, l’an dernier surtout, pour améliorer des conditions de travail minimum.
J-L R
le 18/08/2025 à 17:30
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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