1658305/03/1997CIVAUX
Le conflit qui opposa les salariés et la direction de l’entreprise Prezioso, sur le chantier de la centrale nucléaire de Civaux, en octobre 1996, a eu des suites : seize ex-grévistes ont été avertis de leur licenciement.
L’entreprise Prezioso, dont le siège est à Saint-Clair-du-Rhône, a le monopole du marché de la peinture et de la « mise en propreté nucléaire » sur le site de Civaux. Un conflit dur a opposé la direction de cette entreprise et la majorité de ses salariés poitevins en octobre et novembre derniers. Les grévistes avaient bloqué le site pour obtenir des conditions de travail meilleures et des salaires plus élevés.
Tout récemment, la direction vient de prévenir de leur licenciement seize de ses salariés, « la charge de travaux ayant baissé entre la tranche 1, achevée et les besoins en peintres de la tranche 2 ».
Pour la direction, les effectifs ne sont plus ajustés à la charge de travail. Mais pour la CGT, il ne « s’agit là que d’un prétexte. La direction a eu du mal à accepter le conflit de l’automne. Elle règle ses comptes aujourd’hui en licenciant seize personnes, toutes grévistes à l’automne dernier... ».
La CGT affirme que cette mesure est inacceptable et pose plusieurs questions : « Pourquoi la direction de Prezioso n’a-t-elle pas programmé sa fin de chantier comme l’ont fait les autres entreprises ? Le marché passé avec EDF n’est pas terminé puisqu’il reste à peindre toute la tranche 2. Alors, pourquoi licencier ? Pourquoi Prezioso sous-traite-t-elle la mise en propreté nucléaire à une entreprise de Golfech ? Pourquoi la direction conteste-t-elle de nouveau la désignation d’un délégué syndical CGT ? Aurait-elle des choses à cacher ? S’il y avait un comité d’entreprise, les délégués pourraient désigner un expert-comptable... ».
La CGT refuse donc ces seize licenciements et demande à Prezioso de proposer aux salariés un autre travail sur un autre chantier en attendant septembre ou octobre, quand le travail sur la tranche 2 battra son plein. Dans le pire des cas, elle demande que les seize licenciés soient repris à l’automne à Civaux.
Les seize salariés étaient convoqués hier pour l’entretien préalable à leur licenciement.
J-L R
le 18/08/2025 à 17:51
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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