1659408/03/1997CHATELLERAULT
Les femmes adhérentes du syndicat refusent le carcan, prônent le respect de l'être humain et s’en prennent au capitalisme
Le reportage sur France 2, jeudi soir, dans le cadre de l’émission « Envoyé spécial », consacré aux caissières d’hypermarchés, a été longuement commenté hier matin par les militantes de la CGT réunies à la Bourse du travail. Les adhérentes du syndicat, comme elles ont l’habitude de le faire chaque année, se retrouvaient pour échanger des idées à l’occasion de la journée internationale qui leur est consacrée. Belle poussée de boutons des femmes de la CGT au sujet du sort réservé aux caissières ! Parmi les Châtelleraudaises présentes, hier, à la Bourse, deux occupent cet emploi dans une grande surface locale. Elles ont donc, « à chaud », confié leurs impressions, se retrouvant (malheureusement) dans ce sombre tableau, mettant selon elles en évidence « les ravages du capitalisme et les atteintes à l’être humain ».
Autre observation de l’une des militantes CGT. « A l’hôpital où je travaille, il y a 400 femmes sur un effectif total de 550 salariés : cinquante femmes sont en CES, sans espoir que ce contrat puisse leur servir de tremplin pour un emploi fixe et durable. Bel exemple d’exploitation ! ». Constatation d’une militante du secteur de l’industrie automobile : « Partout où les femmes travaillent en grand nombre, la CGT progresse de façon très importante aux élections professionnelles, c’est la preuve que le syndicat leur donne une possibilité d’expression, à l’heure où elles sont de plus en plus rejetées du monde du travail, pour des prétextes scandaleux. Un constat en ce qui nous concerne : chômage plus long, emploi précaire, rémunération inférieure, avec trois fois plus de femmes au SMIC que les hommes ». Remarque d’une seconde salariée de l’industrie : « C’est un problème de société. La flexibilité, le temps partiel, les cadences dingues, le travail de nuit : les femmes sont victimes en permanence du bon vouloir des patrons qui pensent avant tout aux profits ».
Les quotas pour imposer les femmes en politique ? Refus catégorique et farouche des femmes de la CGT : « C’est une atteinte à la liberté, une maladresse caractérisée puisque l’on veut orienter le choix des électeurs ». Actuellement, les femmes de la CGT préparent les assises des droits des femmes qui auront lieu les 15 et 16 mars, à l’appel de 156 organisations. Ces assises seront, selon elles, « une contribution forte à leur conception du rassemblement et de l’unité pour le mouvement social ».
Patrick Gonin
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le 19/08/2025 à 11:33
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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