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Comment aller au plus près des salariés, comment faire de nouveaux adhérents ? La CGT qui réunissait jeudi ses militants en comité général à Poitiers, effectue « une remontée timide » des adhésions dans la Vienne. C’est l’occasion, non d’une remise en cause de ses actions, mais d’une interrogation sur les moyens employés. Pour Maurice Lamoot, secrétaire confédéral, il y a « décalage entre les revendications et les luttes car il faut faire avancer les revendications avec les salariés. Cumuler des échecs de revendication ne sert à rien. Il faut débattre avec les salariés ».

Aller au plus près du terrain constitue la réorientation du syndicat qui compte porter plus d’attention aux salariés, pré-retraités, retraités et chômeurs. « Qu’a-t-on fait en 1996 pour faire vivre la vie syndicale ? » demandait M. Lamoot avant d’engager les militants à « travailler dans le concret au quotidien ». Les prochaines échéances, élections prud’homales en décembre mais pour lesquelles il faut être inscrit le 12 mai, rencontres jeunes à Paris le 23 mars, action de défense des libertés à Poitiers le 3 avril à l’occasion du procès de douze adhérents de Saintes, et congrès départemental d’avril 1998, doivent se préparer maintenant.

C’est pourquoi Francis Martin, secrétaire général de l’Union départementale CGT a demandé à la soixantaine d’adhérents présents salle Collinot, « plus de débat et de discussion avec les salariés, plus de démocratie ». Les sections CGT doivent également tisser des liens entre elles quand elles mènent des actions identiques, ainsi qu’avec la population pour l’impliquer dans les revendications. Le syndicalisme se met en mouvement, au rythme de la vie qui bouge.

O M