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1661728/03/1997POITIERS

STP : ENTRE ACCORD ET DÉSACCORD

A la Société des transports poitevins (STP), la CFDT signe un accord sur la réduction du temps de travail, FO, CGT et autonomes lancent un préavis de grève, la directrice générale démissionne.

Alors que la CFDT a signé, hier, un accord avec la direction de la Société des transports poitevins (STP) portant sur la réduction du temps de travail sans perte de salaire, les syndicats CGT, FO et autonomes annonçaient des préavis de grève pour la semaine prochaine*. Parallèlement, on apprenait, hier soir. la démission de la directrice générale, Catherine Coutelle, maire adjointe de Poitiers chargée des transports urbains au sein du District. Ce départ est dû à une « incompatibilité » entre ses fonctions d’élue du district et le poste de directrice générale de la STP, société d’économie mixte. Certes, pendant des années, personne n’a trouvé à redire à cette « incompatibilité ». Cependant, pour Catherine Coutelle, « cette démission reste anecdotique, car il s’agit de se mettre en conformité avec la jurisprudence, à la suite d’un récent jugement à Gérardmer, dans les Vosges ». Notons que Mme Coutelle reste élue au conseil municipal de Poitiers et au district, avec la casquette de responsable des transports urbains.

Depuis plusieurs mois, les négociations sont difficiles entre les employés et la direction de la STP avec pour arbitre le district de Poitiers qui finance les transports urbains sur l’agglomération de Poitiers. Plusieurs mouvements de grève ont secoué l’entreprise, ces dernières semaines. La tension est montée lors de la grève des 6 et 7 février qui a secoué les transports urbains dans différentes villes de France. Au plus fort de l’action, le directeur la STP a même été retenu une nuit entière dans son bureau.

Depuis, les syndicats les plus contestataires, CGT, FO et autonomes, refusent de négocier tant que « la direction n’a pas accordé un rattrapage de 1,90 % sur les salaires, normalement prévu par précédent accord ». Par contre, la CFDT a dit oui à la réduction du temps de travail. Les employés de la STP ferait 36 heures et demi par semaine au lieu de 38 heures sans perte de salaire, avec création de dix emplois. Il ne s’agit pas d’une application de la loi de Robien qui ne peut être retenue dans les sociétés d’économie mixte pour cause de financement public. Il s’agirait seulement d’un accord maison dont la valeur est d’ores et déjà contestée par FO, la CGT et les autonomes.

Hier soir, ni le maire de Poitiers, Jacques Santrot, en qualité de président du District, ni le directeur de la STP, Hugues Fulchiron, n’ont souhaité commenter la situation. Jacques Santrot préférant attendre seulement aujourd’hui vendredi pour aborder le problème devant la presse.

L-F Caillaud

* En raison des différents préavis de grève déposés par les syndicats, il faut s’attendre à des perturbations dans la circulation des bus, mardi 1er, entre 7 h 30 et 8 h 25, mercredi 2 (7 h 30 à 8 h 25) et vendredi 4 avril (17 h à 17 h 55).

 

 

le 20/08/2025 à 14:19

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

négociation, 35 heures, accord, salaire

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