1662029/03/1997CHATELLERAULT
Aucun signe de détente dans le conflit salarial porté par la direction en référé. Un médiateur est nommé, mais des syndicalistes sont menacés de sanctions.
Grévistes et direction des Fonderies du Poitou n’ont pas trouvé les « voies de l’apaisement » sur lesquelles le président du tribunal de grande instance leur avait suggéré de s’engager, jeudi (...). Le conflit dans l’entreprise d’Ingrandes a même pris un nouveau tour, à l’issue de cette première audience de référé : neuf syndicalistes ont reçu une lettre recommandée, les avertissant que leur direction était amenée « à envisager de prendre une sanction » à leur égard.
De nouveau face à face devant le juge des référés, vendredi après-midi, les dirigeants de l’entreprise et les représentants des grévistes n’ont pas mieux réussi à renouer le fil du dialogue.
Le président du tribunal a accédé à la demande des grévistes, en nommant un médiateur. Cet inspecteur du travail, M. Pouzet, se voit chargé d’une « mission générale de médiation, de nature à permettre un rapprochement des parties et un règlement positif - dans le respect de la loi - du conflit actuel ».
L’ordonnance rendue hier soir par le juge fait néanmoins droit aux demandes de la direction. Si elle donne acte aux grévistes de leur engagement de ne plus entraver la circulation des personnes et des marchandises, elle leur ordonne « à toutes fins utiles » de cesser ces entraves. Elle donne également acte à la direction du fait qu'elle se réserve la possibilité de solliciter des dommages et intérêts.
le 20/08/2025 à 17:33
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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