1662229/03/1997POITIERS
Réduction du temps de travail sans perte de salaire et embauche de dix salariés à la STP. “Un effort du District de 2.5 millions de francs” affirme le président Santrot.
Après dix-huit mois de négociation, un accord a été signé jeudi à la Société des transports Poitevins (...). A la société d’économie mixte, chargé des transports urbains sur le district, seule la CFDT, syndicat majoritaire avec 40 % aux dernières élections professionnelles, a signé l’accord qui permet de ramener de 38 à 36 heures et demie le temps de travail sans perte de salaire et garantie du maintien du pouvoir d’achat sur l'année 1997. Dans le même temps, la STP s’engage à créer dix emplois équivalents temps plein.
Il y a quelques semaines, la STP, avec l’aide du district, était sur le point de trouver un accord avec l’ensemble des syndicats en s’appuyant sur la loi de Robien. Mais voilà, les entreprises de transports urbains subventionnées par les collectivités n’ont pas eu l’autorisation d’appliquer cette loi, perdant du même coup les aides spécifiques de l’État. A la STP, l’impossibilité d’appliquer la loi de Robien a remis totalement en cause les premières négociations.
La CGT, FO et la Fédération autonome des transports (FAT) ont revendiqué immédiatement un retard de 1,90 % des salaires et refusé le plafonnement à 1,30 % l’augmentation des salaires pour cette année. Coup de colère de Jacques Santrot, président du district, qui ne comprend pas l’obstination de l’intersyndicale alors que « le district apporte dans l’accord conclu l’équivalent de 2,5 millions de francs supplémentaires pour l’année 1998, soit près de trois points d’imposition pour les habitants du District ».
L’intersyndicale estime que l’accord signé entre la direction et la CFDT « viole le code du travail », considérant que les augmentations de salaires prévues par un précédent accord ne sont pas appliquées. La direction et les élus du district avancent les avantages propres à l’entreprise avec des jours de congés et de repos plus nombreux à Poitiers que dans la plupart des autres réseaux. « Au total, si l’on ramène le temps de travail réel sur l’année, le personnel de la STP effectuera, dès l’entrée en vigueur de l’accord au 1er septembre 1997, quelque 1.593 heures par an, soit l’équivalent de la semaine de 35 heures, plus onze heures sur l'année. » De plus, la direction intègre désormais dans le calcul du salaire mensuel des avantages comme le treizième mois et la prime de vacances, que les syndicats contestataires considèrent comme des « avantages acquis », sans rapport avec le salaire de base.
CGT, FO et FAT ont déposé différents préavis de grève pour la semaine prochaine. Une grogne qui ne devrait pas remettre en cause l’accord signé avec la CFDT et qui s’appliquera aux 250 salariés de la STP.
Rappelons que pour des raisons juridique, Catherine Coutelle, élue du district, a démissionné de son poste de directrice générale de la STP. « Une démission qui n’a rien à voir avec les éventuelles difficultés rencontrées avec les syndicats dans la négociation.
le 20/08/2025 à 17:41
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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