CGT

Se connecter

Les quelques bruits dont nous nous fîmes l’écho, la semaine écoulée, au sujet de l’utilisation des vastes locaux de la Maison du Peuple à Poitiers, ont fait dresser les oreilles de M. Fernand Viaux, toujours aux aguets et dont l’esprit est assez enclin à voir chez ses confrères locaux, chez nous en particulier, des idées de trouble-fête.

.../…

D’une manière insidieuse, paraît-il, nous avons tendu à détourner la Maison du Peuple de ses destinations.

Comment donc ?

En laissant entendre que si toutes les salles de la construction nouvelle n’étaient pas utilisées pour les besoins de la Maison du Peuple, on pourrait profiter de cette circonstance pour décongestionner les services très à l’étroit à l’Hôtel de ville.

Dans cette proposition on distingueraient malaisément de noirs projets et nous ne sachions pas que nos concitoyens protesteraient contre le fait de bénéficier de bénéficier de circonstances spéciales pour décongestionner l’Hôtel de ville, ne fut-ce que pour déplacer les bureaux sis aux étages dont l’ascension est pénible.

.../

L’ancien adjoint au Maire de Poitiers déclare, sur un ton qui n’admet pas de réplique, que la Maison du Peuple a été construite exclusivement « pour la classe ouvrière et ses organisations qualifiées ».

A l’entendre, hors de là, tout est indésirable à la Maison du Peuple.

Quelle différence M. l’ancien adjoint fait-il entre l’ouvrier et le salarié, il serait intéressant d’être fixé à cet égard, car notre confrère saisi fort bien la portée de notre question.

Que M. Fernand Viaux ait pour « la classe ouvrière » une affection portée jusqu’à ses extrêmes limites, c’est chose possible ; mais enfin il a tout de même l’esprit assez large pour admettre que les classes laborieuses trouvent des sympathies agissantes ailleurs que chez lui.

N’exagérons donc rien.

Nous croyons même ne pas être très éloigné des idées intimes des animateurs de la Maison du Peuple, si nous disions qu’ils seront heureux de recevoir dans leur nouvel immeuble.

Cela est, au surplus, fort naturel car la Maison du Peuple a été édifiée aux frais exclusifs des contribuables sans aucune subvention extérieure ; il est par conséquent tout naturel que le bénéficiaire reçoive bon accueil de ceux qui l’ont mis dans ses meubles.

L.P.