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Une délégation régionale de la CGT santé a rencontré, vendredi à Poitiers, le directeur régional de l’hospitalisation

Seul le budget compte, le malade n’est plus la priorité. Marc Laprie est amer. L’entrevue que le secrétaire régional CGT santé, a eu vendredi avec Jacques Métais, directeur de l’Agence régionale d’hospitalisation, n’a pas apporté d’embellie. Les membres de la délégation régionale CGT ont exposé les inquiétudes qui règnent dans les hôpitaux du Poitou-Charentes, à cause des difficultés budgétaires, des redéploiements, des fermetures de lits et de certaines activités.

Les établissements publics de Saintes, Ruffec, Saint-Jean-d’Angély, Royan et du nord Deux-Sèvres, voient leur budget diminuer. Seuls ceux de Poitiers et Châtellerault sont en hausse, mais la fermeture de la blanchisserie de Châtellerault inquiète le syndicat, comme la suppression de douze lits en traumatologie au CHU de Poitiers. A Angoulême, trente-cinq lits vont fermer, l’installation de l’imagerie médicale est compromise comme la chirurgie durement concurrencée par le privé et, à Saintes, le service oncologie ferme. Des postes ont été supprimés depuis quatre ans, 130 au CHU, 90 à Angoulême, d’où une surcharge de travail pour les personnels. De fortes inquiétudes planent sur le maintien des activités chirurgie et maternité à Montmorillon et Loudun, sur la fusion administrative des établissements de Thouars, Bressuire et Parthenay.

Ce n’est pas la hausse du taux du budget régional de 2,14 % cette année, qui rend le sourire à la CGT. « Il existe une trop grande disparité de l’hospitalisation en Poitou-Charentes, avec des risques évidents pour les usagers. S’il y a une démarche positive de M. Métais, nous jouerons le jeu. Sinon, nous serons face à lui et nous ferons tout pour que la réforme ne se mette pas en place ».

Dans son combat contre le plan Juppé, le syndicat rejoint les internes et chefs de clinique car leur mouvement, même « corporatiste », remet en cause le rationnement des soins. Dans les jours à venir, la CGT va s’attacher aux pas du directeur de l’agence. Pour défendre une santé égalitaire.

Odile Moniot