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Près de 200 postes seraient directement menacés à l’usine Schlumberger de la Pointe-à-Miteau à Poitiers qui diminue ses effectifs au profit de Chasseneuil-du-Poitou

L’électronique est-elle en train d’asséner le coup fatal à l’électromécanique ? L’annonce d’un plan social envisagé par la direction chez Schlumberger et qui concernerait essentiellement l’usine de la Pointe-à-Miteau à Poitiers en est peut-être l’illustration.

Une illustration des plus cruelles puisque le plan social se traduirait par la suppression de 513 postes sur le site de Poitiers. Une partie d’entre eux – 240 - seraient transférés à Chasseneuil-du-Poitou, tandis que plus de 260 sont d’ores et déjà considérés comme en surnombre. Sur ce dernier chiffre, 87 partiraient selon un plan du Fonds national de l’emploi (FNE) et donc, les 180 emplois restant dans le décompte seraient des licenciements secs.

C’est donc un nouveau coup porté à l’emploi dans une grande industrie qui ne cesse de dégraisser ses effectifs. Chez Schlumberger, cette nouvelle concernant le site de la Pointe-à-Miteau à Poitiers n’en est pas vraiment une, puisque dès l’été dernier, la CGT tirait la sonnette d’alarme à ce propos et soulignait qu’on voulait purement et simplement fermer l’usine de Poitiers qui ne fabrique des compteurs électromécaniques au profit de celle de Chasseneuil qui ne fait que dans l’électronique.

La veille de ce 1^er mai, Jean-Jacques Guérin, adjoint au maire de Poitiers, qui annonçait sa candidature sous la bannière du Parti communiste français aux législatives sur Poitiers-Nord, déclarait sa « colère et indignation » face à ce plan social qui aurait été dévoilé mardi en fin de journée.

Le sujet était évidemment largement repris hier jour de la Fête du Travail dans les rassemblements syndicaux poitevins tandis qu’on remarquait aussi que le groupe Schlumberger aurait réalisé un fabuleux bénéfice à l’échelon mondial l’an dernier.