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Quelque 200 à 250 militants d’une quinzaine d’organisations ont fêté le 1^er mai à Poitiers. Au programme : luttes sociales et combat contre le racisme.

Un rayon de soleil, un brin de muguet, voilà qui donne à la traditionnelle fête du travail un petit air sympa. Certes, les grands défilés unitaires et colorés appartiennent visiblement au passé. Hier à Poitiers, autour de la CGT, de la FEN et de la FSU, une quinzaine d’organisations a participé au rassemblement dit « unitaire » sur la place Leclerc. Une unité sans la CFDT, ni FO, à une exception près, puisque le SGEN-CFDT s’était malgré tout joint à la manifestation de la place Leclerc.

Beaucoup d’appelants, mais peu de militants. Ils étaient tout au plus 200 à 250 avec badges, autocollants et autres banderoles pour ce 1^er mai résolument « social et antifasciste ».

Au nom des organisations syndicales, Jacques Piet, de l’Union locale CGT de Poitiers, a fait état des différentes luttes sociales qui, ces derniers mois, ont agité le département : lutte pour la réduction du temps de travail sans perte de salaire, lutte des agents hospitaliers contre le plan Juppé et le rationnement des soins, lutte contre la précarité de l’emploi notamment dans l’Éducation nationale ou aux PTT, lutte pour la revalorisation du pouvoir d’achat, lutte pour la défense des libertés syndicales…

Bien évidemment, l’orateur n’a pu passer sous silence la situation actuelle chez Schlumberger, avec le projet de suppression de quelque 267 emplois. Et d’inviter chacun « à accentuer la pression sociale en cette période électorale ».

Au nom de Ras l’Front, un jeune militant antifasciste, Wilfried, a ensuite dénoncé la tentative du Front national de récupérer le mouvement syndical. « Le 1^er mai doit rester la fête des travailleurs, des chômeurs, de tous les Français, y compris des immigrés ». Il a dénoncé au passage les agressions de l’extrême droite à Poitiers, tout en soulignant la mobilisation des antifascistes, notamment dans les lycées et à l’université.

Photo : Rassemblement « unitaire », sans FO, ni la CFDT, à l'exception du SGEN-CFDT