1666003/05/1997POITIERS
La nouvelle d’un plan social est tombée pour Schlumberger-Poitiers. Il faut maintenant attendre le comité d’entreprise pour avoir l’information, le 13 mai.
Dans la « NR » d’hier, nous évoquions le plan social qui devrait toucher l’usine de Poitiers de Schlumberger où travaillent 513 personnes à la fabrication de compteurs électromécaniques pour l’électricité. Toutefois, à l’heure actuelle, la nouvelle est tombée du côté des syndicats et d’eux seuls, dont la CGT qui organisait hier une conférence de presse afin d’exposer ce qui l’avait été mercredi par le Parti communiste lors d’une présentation de candidats aux législatives.
Rien de nouveau donc, si ce n’est qu'on ne connaît toujours pas l’échéance proposée par ce plan social qui ne sera véritablement discuté que le 13 mai lors du conseil d’entreprise qui aura lieu au siège pour la France, à Montrouge en région parisienne. Cela dit, ce n’est pas la première fois qu’une menace grave plane sur le site de Poitiers qui fabrique des compteurs électromécaniques alors qu’en parallèle, le groupe Schlumberger développe celui de Chasseneuil où travaillent beaucoup moins de salariés mais représente sans doute l’avenir avec la fabrication des compteurs électroniques.
Une donnée que comprend bien le syndicat CGT de l’entreprise et son délégué, Jacky Lusseau, ainsi que l’Union départementale du syndicat tout en insistant sur le fait que les compteurs électromécaniques ont encore de beaux jours devant eux dans de nombreux pays du monde avec 10 millions de compteurs à fournir à l’année. Il s’agirait donc là d’une délocalisation de l’activité vers d’autres unités du groupe, selon le syndicat, vers la Hongrie, le Portugal, l’Indonésie, l’Inde, l’Espagne ou l’Arabie Saoudite où des chaînes de fabrication seraient en cours de montage.
Côté syndical, on reste donc extrêmement méfiant et mobilisé à la fois car des dégraissages ont eu lieu récemment dans d’autres usines du groupe en France. Et surtout, on y avance que le groupe Schlumberger reste très à l’aise du point de vue financier dans le monde avec un bénéfice 1996 qui approche le milliard de dollars. « Il n’est pas possible d’accepter de telles mesures et nous sommes opposés à ce plan dans sa totalité. Quand une entreprise fait des profits et casse les hommes, ce n’est pas tolérable.
On estime en effet à la CGT que le plein emploi est possible à l’usine de Poitiers et le syndicat est bien décidé à engager des actions. « Nous nous battrons et mettrons tout en œuvre. Nous avons demandé au préfet de nous recevoir et nous voulons mobiliser toutes les bonnes volontés.
Du côté de la direction, on soulignait hier à Chasseneuil que « la discussion n’a pas commencé en interne. Nous n’avons pas l’habitude de porter à l’extérieur une information, surtout quand la discussion n’a pas commencé en interne ».
Donc attendre le 13 mai alors que la CGT, elle, veut sensibiliser toute la population de Poitiers « car une entreprise de plus de 500 personnes qui disparaît, ça pèse sur tout le monde ! ».
L. Bertagnolio
• Le plan porterait sur les 517 emplois de Poitiers (usine de La Pointe-à-Miteau) ; 240 seraient transférés à Chasseneuil (où travaillent actuellement 230 personnes) 87 partiraient en FNE et donc, près de 200 emplois resteraient sur le carreau.
Photo : Le plan social porterait sur les 517 emplois de l’usine de La Pointe-à-Miteau, dont certains seraient transférés à Chasseneuil
le 01/09/2025 à 15:48
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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