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Les sapeurs-pompiers CGT de Poitiers, postés, hier, devant la caserne de Saint-Éloi et aux feux tricolores de circulation, se sont adressés à la population pour faire connaître leur mécontentement, leurs craintes et expliquer leur grève. « A la suite de la conférence nationale qui s’est tenue début mai, explique l’un des responsables, nous avons décidé de mener des actions au plan local dans un premier temps ».

Des lettres ont été envoyées aux candidats aux législatives, appuyées, hier, à Poitiers et Châtellerault, par des arrêts : « Nous nous élevons au plan départemental contre le fait qu’on embauche de plus en plus d’auxiliaires, nous nous opposons à la facturation de plus en plus fréquente de certaines de nos interventions, comme la destruction de nids de guêpes, des pollutions, sauf sur le district de Poitiers où cela reste gratuit ». Les sapeurs-pompiers professionnels s’inquiètent également du recrutement en nombre de pompiers volontaires et exigent la réduction du temps de travail : « Nous sommes amenés à être opérationnels 65 heures par semaine alors qu’on devrait passer à 39 heures ».

La population de passage vers Saint-Éloi a été attentive à la démarche, souvent solidaire, comme sur le marché de la ZUP où près de deux cents signatures ont été recueillies. Le 18 juin, Journée nationale des sapeurs-pompiers, la CGT entend faire entendre le son de sa voix au cours d’une manifestation à Paris.