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La CGT-Civaux parle “d’arnaque et de chantage à l’emploi” au sujet du projet de la direction d’EDF-GDF intitulé “15.000 embauches, un projet pour tous”

Sous couvert d’une semaine à 32 h, la direction d’EDF-GDF veut créer 15.000 emplois. Mais en même temps, on assiste a une diminution des effectifs statutaires de l’ordre de 20.000. Au total, 5.000 emplois ou postes vont être supprimés. C’est de la poudre aux yeux et la CGT ne peut cautionner un tel battage lance Christophe Laloup de la CGT-Civaux accompagné de MM. Archimbault, Diot et Farnault.

A l’occasion d’une conférence de presse organisée entre les deux tours des élections législatives, la CGT a voulu préciser une nouvelle fois son accord avec une baisse du temps de travail si celle-ci se traduit par une diminution du chômage. « Mais avec le plan de la direction, on ne créera véritablement pas d’emplois à EDF-GDF, bien au contraire.

Pour ces syndicalistes, il s’agit d’une véritable « arnaque » au niveau national et même localement. « Le CNPE de Civaux prévoit ainsi le recrutement de cinq agents à la protection du site. 32 h ou pas, il fallait ces agents de toutes façons. Quant aux dix autres jeunes concernés, il s’agit de contrats de qualification en cours. Ils sont déjà embauchés et on va ainsi réduire leur temps de travail sans leur demander leur avis ».

Risque de conflit

M. Laloup et ses collègues ont ensuite abordé les effectifs statutaires (EDF) de la centrale qui sera l’une des plus importantes d’Europe ou même du monde. « Civaux produira 1.450 mégawatts avec de 580 à 630 agents. Les autres centrales d’environ 1.350 mégawatts disposent du même effectif. On produira plus avec des effectifs identiques tout en faisant 32 h ? Ce n'est pas sérieux. Nous sommes d’accord avec la baisse du temps de travail mais il faut qu’elle s'accompagne de créations d’emplois. Ce que veut la direction, c’est aménager le temps de travail à sa manière, sur le dos des salariés ».

La CGT a également abordé le mouvement revendicatif du service conduite à Civaux. Selon le syndicat, 74 % des 120 agents réclament des effectifs supérieurs. « Mais la direction reste sur sa position. Pourtant, ce conflit est unique en son genre car il se produit très tôt dans le temps. Tout le monde sait que le manque de personnel à la conduite posera des problèmes par la suite. Il y a un risque de conflit majeur que l’on peut régler dès maintenant » concluent les représentants de la CGT.

Propos recueillis par William Richard