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Le conflit sur la prime vacances se poursuit. Et le mouvement s’amplifie

Pas de fraîcheur de vivre à Saint-Genest-d'Ambières, le chewing-gum placé sous les spots d’Hollywood a pris un coup de chaud ! Conflit entre direction et salariés, c’est l’un des premiers de cette importance, et qui a pris naissance bien avant le mouvement de mauvaise humeur qui s’est fait jour la semaine dernière.

Retour en arrière, le mécontentement est né au moment des discussions du printemps, avec des augmentations qui ne satisfont pas les organisations salariales, lesquelles ont beau jeu de montrer du doigt les importants bénéfices réalisés par la maison mère Kraft Jacobs Suchard. Un peu d’amertume qui fera émerger une nouvelle demande des ouvriers à l’orée des vacances d’été, la réclamation de voir versée, pour tous, une prime soleil de 2.000 F.

Revendication justifiée selon les salariés par la qualité du travail effectué qui permet au chiffre d’affaires de s’amplifier régulièrement tandis que les revenus ont plutôt tendance à stagner.

La direction, pour sa part, fait état de 300 F déjà versés, d’une possibilité supplémentaire, et d’une augmentation moyenne des revenus de 2.70 % sur l’année. Incompréhension réciproque, en naît un conflit avec des débrayages au sein des équipes d’ouvriers, très touchées. Une nouvelle réunion avec la direction ce mercredi ne donnera rien, les dernières avancées patronales ne faisant état que de deux possibilités de petites primes, liées pour l’une à la diminution des frais de fournitures de bureau, pour l’autre à l’absence d’accidents du travail, ce qui, pour les syndicats, est une aberration.

Résultat, le débrayage s’est amplifié hier après-midi, touchant une grande partie des ouvriers et un tiers des agents de maîtrise avec arrêt de travail non plus de deux heures mais trois pour chacune des équipes qui fonctionnent sur 24 h. Avec, en prime un barrage filtrant devant l’usine et une distribution gratuite de chewing-gum.

Pas de nouvelles réunions prévues, chacun campait hier soir sur ses positions.

C A