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AC, Agir ensemble contre le chômage et la précarité, occupait hier le hall des ASSEDIC jusqu’au bout de la nuit

On ne rencontre jamais d’administrateurs, toujours des salariés auxquels on n’a rien à demander... ». Un peu déçu ce militant d’AC, le collectif de Poitiers Agir ensemble contre le chômage et la précarité, hier dans le hall de l’antenne poitevine des ASSEDIC.

Ils étaient une quarantaine dès le début de l’après-midi à occuper les lieux avec la ferme intention d’aller jusqu’au petit matin afin de manifester leur mécontentement compte tenu des « élections qui passent » et des « chômeurs qui restent » et face aux promesses électorales en général. « Le SMIC augmente seulement de 4 % mais pour les chômeurs, les précaires, on se fait d’une étonnante discrétion », expliquait-on hier à l’antenne des ASSEDIC.

En fait, du côté d’AC, Agir ensemble contre le chômage, « on a très peur que le pouvoir économique, que la logique financière l’emportent encore une fois ».

Sans compter que l’existence du fonds social de l’UNEDIC est menacée et que c’est ce fonds qui sert justement à attribuer une aide matérielle aux demandeurs d’emploi en fonction de leurs difficultés financières. « Alors qu’un chômeur sur deux n’est pas indemnisé, ces fonds, accessibles à l’immense majorité des demandeurs d’emploi, revêtent une importance vitale ».

Dans le même temps, ces jours, la CGT se joint demain AC 17 en Charente-Maritime pour une manifestation identique à La Rochelle, tandis qu’on manifestera également à Limoges et bien sûr, à Paris.

CFDT : Halte à l’intox

La CFDT de son côté, insiste sur le fait que « les fonds sociaux ASSEDIC ne sont pas supprimés. Ils sont réorientés pour plus d’efficacité. Halte à l’intox : oui, c’est de la responsabilité des syndicats que de répondre efficacement à la demande d’aide des chômeurs ».

Et la CFDT de proposer « une utilisation active des fonds », une enveloppe nationale plus forte, une aide aux chômeurs en fin de droit et une plus grande liberté pour les bureaux ASSEDIC pour répartir les ressources.

Photo : Une occupation des ASSEDIC de Poitiers, pour tirer la sonnette d’alarme