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1670403/07/1997POITIERS

C’EST AUSSI POUR LES PME

La réduction du temps de travail par la loi Robien fait son chemin petit à petit. A la CFDT, on pousse les feux pour aller plus loin.

On est sur une dynamique, le débat est relancé et il doit continuer pour maintenir une pression qui tient compte des aspirations des salariés et des problèmes des entreprises… Secrétaire régional de la CFDT, France Joubert est intarissable et jamais à court d’enthousiasme quant à la réduction du temps de travail prévue par la loi Robien, la RTT dans le jargon des spécialistes.

« La réduction massive du temps de travail crée des emplois et elle est le moins cher et le plus efficace des dispositifs d’aide à l’emploi », insiste-t-il en soulignant aussi qu’une forte réduction du temps de travail incite également l’entreprise à moderniser l’organisation du travail, bouscule les habitudes de façon bénéfique, peut accroître la compétitivité et enclencher une nouvelle dynamique de croissance tout en présentant, bien sûr, un progrès social important.

Reste que dans la région, le nombre d'accords signés tourne autour d’une trentaine ; moins d’une dizaine dans la Vienne avec, pour les principaux, Aigle (Ingrandes), M et N Europroduction (Saint-Benoît), ou le Futuroscope avec ses 1.200 salariés accompagnés de 120 embauches.

Partant de ces exemples significatifs, France Joubert remarque aussi que les syndicats sont totalement reconnus comme des négociateurs. Une bonne raison de ne pas se couper du terrain où se trouvent les salariés. De leur côté, une bonne part des patrons semblent décidés à embrayer dans le sens de la réduction du temps de travail aidée de cette manière mais n’ont pas encore conscience que ça peut être la bonne solution pour une PME. Quant à ceux des plus grandes entreprises, ils traînent les pieds la plupart du temps et ne viennent à la loi Robien que contraints et forcés pour épargner des licenciements.

Dernier en date Serli Informatique

Tel n’est pas le cas de Serli Informatique qui a sauté dedans à pieds joints et s’en félicite. L’entreprise est prestataire de services en informatique et emploie 28 personnes avec un siège sur le site du Futuroscope.

L’accord d’entreprise est le dernier en date signé dans la Vienne avec mandat donné au délégué du personnel afin d’opérer, par l’intermédiaire de la CFDT. Il va permettre l’embauche de 3 personnes et apporte 23 jours de congés en plus aux salariés !

Henri Bosq, le gérant, donne son avis. « Nous n’y trouvons que des avantages. Pour les clients, pour l’entreprise, pour les salariés. Les premiers vont bénéficier d’une plus large palette de compétences car nous embauchons pour renforcer mais aussi pour élargir notre savoir. L’entreprise elle, fait un gain très appréciable du point de vue de l’ambiance générale : 10 % de congés en plus, ça se ressent. Enfin pour le salarié, 23 jours en plus, ça compte. Ils ne peuvent pas être pris à n'importe quelle période mais quand même.

Et Henri Bosq qui se demande même pourquoi on a attendu ce mois de juin dernier pour signer l’accord, confie aussi : « Quand en plus on rajoute pour l’entreprise les aides sous forme d’exonérations de charges sociales, alors là, le panneau s’illumine de toutes les couleurs ! ».

Laurent Bertagnolio

 

 

le 08/09/2025 à 14:19

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

35 heures, région, accord

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