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La semaine passée, trois syndicats d’employés communaux de la ville de Châtellerault (CGT, CFDT et Autonomes) avaient lancé un préavis de grève pour ce mercredi matin, de 11 h à 12 heures. Bien que difficilement évaluable pour cause de période de congés payés, la participation a ce débrayage d’une heure a été relativement importante. Ce mouvement a également débouché sur un rassemblement devant l’hôtel de ville, où près d’une centaine d’agents ont écouté les diverses prises de parole des délégués syndicaux. Les trois centrales exprimaient d’ailleurs les mêmes revendications : « Nous en avons assez que, sous prétexte du désengagement financier de l’État ou d’une éventuelle augmentation des impôts, nos revendications n’aboutissent pas. Les 35 heures sont demandées par la CGT depuis 1983. De même, nous pensons que l’embauche des 250 précaires et le remplacement de tous les départs en retraite sont les garanties d’un service public répondant aux besoins des usagers. Assez des promesses non tenues, comme l’augmentation des primes de vacances et du régime indemnitaire.

Le meilleur service public au moindre coût

Forte de ces revendications, une délégation composée de représentants des trois syndicats grévistes a été reçue pendant près d’une heure par Joël Tondusson. L'explication a été courtoise et le premier adjoint a été direct : « Il y a un mois au cours de la campagne électorale, nous avons défendu les 35 heures. Nous serons cohérents et nous engagerons dès le début septembre une concertation pour que cela se fasse à l’automne... ». Si Joël Tondusson ne donne pas de date, on avançait hier du côté de la CGT le 1^er novembre comme date butoir, sachant que, restent à définir les modalités d’embauche éventuelles pour compenser ces 35 heures.

Sur les autres revendications, Joël Tondusson a fixé une règle du jeu qui semble définitive : « Les élus sont favorables au meilleur service public possible, mais au moindre coût. Pas question d’inflationnisme sur les dépenses. Cependant, la concertation avec les syndicats reste ouverte, comme elle l’a toujours été. Édith Cresson est d’ailleurs prête à recevoir les délégués, dès cet été ». La concertation devrait donc reprendre en septembre. Au programme entre autres : la titularisation des agents travaillant dans les écoles maternelles et primaires de la ville de Châtellerault.

J-Ph B

Photo : Les grévistes se sont rassemblés devant la mairie pour des prises de parole