1672014/08/1997POITIERS
L’Institut de l’histoire sociale et la CGT se penchent sur l’histoire du syndicalisme et le passé social du département. A paraître l’an prochain.
Les militants syndicaux vivent trop souvent la tête dans le guidon. Sous-entendu, l’esprit dans le problème du moment, dans une actualité faite de luttes et de revendications. D’où parfois la nécessité de se replonger dans le passé.
C’est ce qu’a entrepris de faire l’Institut de l’histoire sociale de la Vienne, émanation de la CGT, que préside Pierre Charles et dont Patrick Chatet est le secrétaire. Avec Francis Martin, secrétaire de l’Union départementale CGT, ils ont expliqué hier quel est leur dessein en vue d’une véritable histoire sociale de la Vienne.
L’heure est, en effet, aux anniversaires puisqu’on a fêté il y a deux ans en France le centenaire du syndicalisme confédéré et que depuis cette date, les commémorations se poursuivent.
« C’est en 1898 qu’a été créée la Bourse du travail à Poitiers, en accord avec la municipalité qui avait alloué une subvention à l’époque. Elle était logée à l’hôtel de ville avant d’avoir ses propres locaux rue du Doyenné en 1901 et d’aboutir en 1931 à l’adresse actuelle.
Le centenaire de la Bourse du travail de Poitiers est donc la bonne occasion pour la CGT de se pencher sur un passé syndical qui, s’il n’est pas très très riche à cause de la faible industrialisation du département en dehors de la Manu de Châtellerault, n’en mérite pas moins quelques pages. Car, jusqu'à maintenant, les travaux de ce genre manquent cruellement sur une histoire qui touche le peuple ouvrier de très près. Rien n’a semble-t-il était fait en dehors de la réédition il y a quelques années d’une petite brochure de 1930, par Eugène Audinet, secrétaire général de la Bourse de 1908 à 1932.
Appel est donc lancé à tous ceux qui auraient des témoignages, des textes, documents ou photos sur des conflits sociaux du passé. « Parce que notre souci premier est aujourd’hui de préserver alors qu’il reste beaucoup de choses dans les mémoires. Il n’est pas question de stocker pour les générations à venir mais aussi de faire vivre les archives afin de montrer la réalité d’aujourd’hui car le passé a valeur d’enseignement... ».
Un exemple parmi tant d’autres, les bureaux de placement. Ceux-ci fonctionnaient autrefois dans... les cafés et il fallait payer pour avoir du travail ! « C’est la Bourse du travail qui allait instituer le bureau de placement gratuit ainsi que des cours professionnels pour le bâtiment, l’électricité, les sténo-dactylos. Plus les secours pour les travailleurs qui allaient travailler dans d'autres régions... ».
La sortie de l’ouvrage, ou du moins d'une première partie, devrait se faire au 1er mai 1998 qui marquera aussi le 30e anniversaire des luttes de 1968 et alors que le 55e congrès de l’Union départementale CGT est inscrit aux 29-30 avril.
L. Bertagnolio
Photo : Francis Martin secrétaire de l’Union départementale CGT, Patrick Chatet. secrétaire de l'Institut de l’histoire sociale de la Vienne et Pierre Charles, son président
le 09/09/2025 à 13:06
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
historique, bourse du travail, association
Les fichiers joints :
Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org